France, Clémenceau, parlement, politique
Georges Clemenceau naît le 28 Septembre 1841 d'une famille de la petite bourgeoisie vendéenne de forte tradition républicaine. Après ses études de médecine, il fait ses premiers pas dans l'opposition républicaine à Paris, goût à la prison et s'essaye au journalise. En 1865, il part aux Etats-Unis où il devient professeur. Revenu, marié, en 1869, il s'engage clairement en politique. La défaite de Sedan et le retour des les républicains au pouvoir permet à Clemenceau d'être nommé maire provisoire du XVIIIe arrondissement. Elu député de la Seine il siège avec le Parlement à Bordeaux mais l'insurrection de la Commune en 1871 le met dans une position délicate.
[...] L'heure de son retour en politique a sonné. Le Premier flic de France De retour au Sénat, fidèle à sa tradition jacobine, Clemenceau appuie la politique anticléricale de Combes puis la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905. En 1906, à 65 ans, il accède enfin au gouvernement en devenant ministre de l'Intérieur puis Président du Conseil. Il va devoir alors faire face à la plus grande vaque de troubles sociaux depuis 1871. Conscient de son rôle lui, le radical-socialiste, adapte son éthique de conviction à son éthique de responsabilité. [...]
[...] Ces discussions ont leurs inconvénients, le silence en a davantage. Ces multiples combats, dont il ressort vainqueur, lui valent nombre d'ennemis si bien, qu'en 1892, suite au scandale de Panama où il a été accusé (à tort) d'avoir joué un rôle, il est l'objet d'une campagne de presse et d'injures qui lui coûtent son siège aux élections de 1893. Le Dreyfusard Il entame alors une carrière de journaliste et d'écrivain. S'il continue d'animer son propre journal, La Justice, jusqu'en 1897, il prête aussi sa plume à d'autres feuilles dont l'Aurore. [...]
[...] Battu par Deschanel, il met à se vie politique. Il consacre ses dernières années aux voyages, à son entourage et à l'écriture. Il s'éteint à Paris, le 24 Novembre 1929, à l'âge de 88 ans. Conclusion : Clemenceau et l'Histoire Adulé par certains, haïs par d'autres, il aura marqué sa génération. Longtemps, pourtant, Clemenceau fut remisé au placard de l'Histoire, notamment par la gauche, qui voit en lui un radical devenu conservateur. Pourtant son engagement pour la laïcité, son authentique humanisme républicain et ses opinions anticoloniales le rattachent définitivement à la gauche républicaine. [...]
[...] Le Tigre tombeur de ministères Elu député du Var en 1876, Clemenceau entame sa vraie carrière politique. Homme de convictions inébranlables, il ne transige sur aucun de ses principes : le progrès social, l'esprit des Lumières, la défense de la République. Orateur de génie, ses discours sont des moments redoutés par ses adversaires. L'élocution, sans être abondante et facile, est gouvernée par une volonté qui ne livre rien au hasard ; la phrase est courte, nerveuse et va rapidement au but. [...]
[...] Par instinct de liberté, Clemenceau, le fils de 1789, fut toujours opposé au collectivisme marxiste. A une époque où la SFIO venait juste de s'unifier sur la base des thèses guesdiste, un tel homme ne pouvait que susciter le rejet des socialistes. Encore aujourd'hui il est difficile pour une gauche qui a du mal à assumer son réformisme de reconnaître un homme qui fit tirer sur les ouvriers, il est dur pour une gauche qui laisse à la droite le monopole de l'idée nationale de commémorer le patriote qui refusa toute paix de compromis avec l'Allemagne en 1917. [...]
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