fiche de lecture, L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Philippe Ariès, évolution, adulte, éducation
"L'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime" de Philippe Ariès a été publié pour la première fois en 1960. Suite aux polémiques que cette publication a suscitées, il republiera l'ouvrage en 1973, avec une préface qui nuance certains de ses propos.
Il écrit ce texte dans un contexte assez tendu, peu après la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Algérie éclate, et la société est en pleine transformation. La question de la place de l'enfance est en pleine polémique. En effet, c'est entre la fin du 19e siècle et le milieu 20e que naissent beaucoup de lois visant à protéger l'enfant. Elles font de celui-ci un être à part entière qu'il faut protéger. Le 24 juillet 1889 est adoptée une loi sur la protection des enfants maltraités ou moralement abandonnés. Suite à cette loi vont émerger de nombreuses discussions autour de la protection des mineurs. Après 1960, et particulièrement grâce aux éventements de mai 1968, la question de l'enfance est de plus en plus étudiée. C'est le 4 juin 1970 qu'aura lieu la plus grande rupture, avec une loi visant à définir les limites et le champ d'action de l'autorité parentale. C'est dans ce contexte que Philippe Ariès fera rééditer son ouvrage, avec cette préface. En effet, c'est à cette époque que l'on se rend vraiment compte que l'enfant est un être à part entière, qui a une existence propre.
Philippe Ariès parlait de lui en terme "d'historien du dimanche" puisqu'il avait raté a deux reprises l'agrégation d'histoire. Peu de temps après, il devient directeur du centre de documentation de l'Institut des fruits et agrumes coloniaux. C'est à travers cet emploi qu'il commence à s'intéresser à la démographie. Il publiera donc son premier ouvrage "Traditions sociales dans les pays de France". C'est donc tout naturellement qu'il va passer de l'étude démographique à l'évolution des mœurs. Ces recherches aboutiront donc à "L'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime". Cet ouvrage est un des premiers à s'intéresser à l'histoire de l'enfance.
[...] Herbreteau Lisa Note de lecture : Texte de Philippe Ariès "L'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime" "L'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime" de Philippe Ariès a été publié pour la première fois en 1960. Suite aux polémiques que cette publication a suscitées, il republiera l'ouvrage en 1973, avec une préface qui nuance certains de ses propos. Il écrit ce texte dans un contexte assez tendu, peu après la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Algérie éclate, et la société est en pleine transformation. [...]
[...] Les peintures d'enfant se sont donc généralisées, notamment pour garder une image des enfants défunts. On commençais donc a rendre compte de l'âme unique de l'enfant, qu'il fallait sauver. L'enfant était moins vu comme un être anonyme. La reconnaissance de l'enfant devient de plus en plus importante, mais également la reconnaissance de la famille. Au Moyen Age, comme nous l'avons vu précédemment, l'enfant était constamment entouré d'amis, de voisins. Sa sociabilité étais très importante. Cela venait combler le fait que les parents et les enfants n'entretenaient pas forcement de liens affectifs. [...]
[...] Ainsi, cela évitais qu'un enfant décède sans avoir été baptiser, et qu'il puisse trouver le salut. Et si, malgré cela, l'enfant venait à mourir, on procédait alors à ce qu'on appelais le répis, c'est à dire qu'on le baptisais post mortem. L'enfant était donc baptisé avant ou après sa mort, et les tombeaux qui accueillaient cet enfant se sont vu multipliés. On est passé de tombeaux familiaux, à des petites tombes pour enfant. Les portraits des enfants se sont également généralisés. Au moyen age, on ne représentais pas les enfants sur des peintures. [...]
[...] La question de l'enfance et de sa protection occupe une place centrale dans notre société. Au 20ème siècle, de nombreuses lois sont érigées pour protéger les enfants, notamment celle de 1989, qui est la convention internationale actuelle des droits de l'enfant. On lui reconnaît par cette loi, des "droits à" et des "droits propre à l'enfance. Ce texte de Philippe Ariès nous permet de comprendre l'évolution du droit des enfants, pour voir comment nous en sommes arriver à créer ces lois là. [...]
[...] Cette séparation entre les enfants et les parents renforcent alors les liens affectifs entre eux. Les parents commencent à s'intéresser à l'avenir de leurs enfants, à leurs études. L'enfant à une place à part entière dans la famille, une place centrale. On ne veut plus faire beaucoup d'enfants en se disant que certains peuvent mourir, on en fait moins, mais on s'en occupe mieux. On se met à privilégier la qualité sur la quantité. Mais cette scolarisation a également un autre effet sur les enfants, ils ont de plus en plus de mal à devenir adulte. [...]
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