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Lorsqu'il publie le récit qu'il intitule La Controverse de Valladolid, Jean Claude Carrière s'intéresse à un débat qui a eut réellement lieu, en 1550, dans un couvent espagnol, à Valladolid : quelques soixante ans après la découverte du Nouveau Monde et les expéditions de conquête qui suivirent, deux hommes s'affrontèrent pour décider du sort qu'il fallait réserver aux Indiens.
En 1492, Christophe Colomb traverse l'Atlantique et pense ainsi rallier les Indes par l'ouest. Il débarque en réalité aux Bahamas ! L'expédition est financée par la couronne d'Espagne, qui espère trouver suffisamment d'or pour organiser une nouvelle croisade vers Jérusalem. Rapidement, les très catholiques souverains Ferdinand et Isabelle envoient des missionnaires pour convertir les habitants de ces « Nouvelles Indes » ou « Indes de l'Ouest ». A la conquête spirituelle s'ajoute bientôt la conquête militaire.
[...] Il a fait des études de lettres et d'histoire avant de se consacrer au dessin et à l'écriture. Il a plusieurs casquettes car il est à la fois scénariste, auteur et dramaturge français. Il signe son premier roman, Lézard, en 1957. Il s'intéresse aussi à d'autres genres, publiant des essais et des récits (La controverse de Valladolid, 1992). B Un scénariste : A l'amour de la littérature, s'ajoute une passion pour le cinéma. C'est à travers l'écriture de scénarii pour le cinéma et la télévision qu'il se fait véritablement connaître. [...]
[...] Il sera nominé pour la troisième fois aux Oscars, en 1988, pour l écriture du scénario du film L'insoutenable légèreté de l'été. Jean-Claude Carrière s'est mis à l ‘écriture de scénarii en réaction à la cinématographie de studio et à la tyrannie des script, durant l'époque de la Nouvelle vague. C Un adaptateur et dramaturge : C'est après la disparition de Buñuel que Carrière se destine à la mise en scène théâtrale. Il sera plébiscité pour sa pièce, La Tragédie de Carmen, en 1983. [...]
[...] Durant la controverse, on analyse la religion des indiens, leurs coutumes, leurs habitations, leur vision de l'art. Las Casas a même fait venir une famille d'indigènes et un jongleur Indien en Europe. L'assistance les dévisage, les touche, les sent comme des animaux. Ils vont même jusqu'à détruire une de leurs idoles, on enlève leur enfant pour savoir s'ils ont des sentiments humains. Ils forcent le jongleur à jongler pour voir s'il est capable d'avoir un talent artistique et s'il détient la même dextérité que les occidentaux. [...]
[...] III Explication du titre : La controverse de Valladolid puise ses origines à l'initiative du débat organisé par le Pape Paul III sous l'arbitrage de son légat Salvatore Roncieri, qui a eut lieu dans un couvent de Valladolid, en 1550. Le chanoine de Cordoue, Juan Gines de Sépulvéda (vers 1490-1573), meilleur helléniste de son temps et grand commentateur du philosophe Grecque Aristote, fait paraître à Rome en 1543, un ouvrage intitulé Démocrates alter ou des juste causes de la guerre, dans lequel il justifie les guerres menées contre les Indiens dans les terres nouvelles. [...]
[...] L'attitude indécise de l'empereur aztèque Moctezuma devant l'envahisseur espagnol, les dissensions au sein de la population indigènes et l'infériorité de celle-ci en matière d'armes expliquent la rapide victoire des Espagnols. B Le contexte religieux : Dés le début de la conquête, on s'interroge en Espagne et dans les territoires conquis sur le sort à réserver aux indiens. Sont-ils égaux aux Espagnols ou sont-ils inférieurs ? Peuvent-ils être traité en esclaves ?De nombreux textes, qui émanent soit de la couronne Espagnol soit de l' Eglise, tentent de réglementer le statut des indigènes, mais ils sont très souvent contradictoires. [...]
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