Dans ce chapitre consacré aux EXPRESSIONS CEREMONIELLES DU POUVOIR ROYAL, Michèle Fogel analyse le rôle symbolique très fort du cérémonial dont s'est entourée la monarchie pour renforcer son prestige et susciter le dévouement. Alors que l'historiographie française a longtemps eu tendance à considérer les cérémonies qui marquent la vie de l'Etat comme des gaspillages financiers, dans une optique directement héritée de la perception révolutionnaire, Michèle Fogel s'applique à les décrypter et à leur redonner leur sens politique.
[...] La basilique abrite aussi les insignes du pouvoir royal. Un long cérémonial : Les funérailles sont chargées d'exprimer à la fois la mort d'un chrétien particulier, le Très Chrétien, la mort d'un roi, et la transmission de sa souveraineté à son successeur. Messes et offices des morts se succèdent pendant 40 jours. Ses péchés bénéficient de l'intercession particulière de saint Denis. Bien que dès le début du XIIe siècle l'usage se soit établi de dater le début d'un règne par la date de la mort du roi précédent, le cérémonial s'applique à exalter la permanence de la souveraineté. [...]
[...] Le roi : totale maîtrise de soi. La célébration des actions royales : Sacre et funérailles ont perdu leur fonction fondatrice. Avec la sédentarisation du pouvoir central, les entrées se sont raréfiées. Quant aux lits de justice, ils ont perdu leur rôle inaugural pour être entraînés dans les aléas de la politique quotidienne. Cependant, il faut faire connaître les actions du roi. D'où les cérémonies d'informations cérémonielles. Te Deum. [...]
[...] Le plus grand nombre de témoins possibles doivent pouvoir constater que l'enfant et vivant, son sexe A partir du règne d'Henri II, tendance à transformer tous les gestes nécessaires à la vie du roi comme autant d'occasion d'exalter sa personne. La représentation de la vie quotidienne atteint son apogée quand Louis XIV lui donne son cadre architectural. Le lever : mène le roi hors du lit d'apparat jusqu'au moment où, vêtu et l'épée au côté, il quitte sa chambre pour aller entendre la messe. [...]
[...] Les expressions cérémonielles du pouvoir royal" dans L'Etat dans la France moderne de la fin du XV e au milieu du XVIIIe siècle, Michèle Fogel L'historiographie française a eut tendance à considérer les cérémonies qui marquent la vie de l'état comme une perte d'argent pour les sujets. Tendance à évoluer. Rôle symbolique très fort. Les traits communs des cérémonies monarchiques. Un cadre strict : La cérémonie se déroule selon un programme précis, décidé par les autorités. La cérémonie s'inscrit dans un espace choisi et précis. [...]
[...] Les cours peuvent à cette occasion émettre des observations, des remontrances, et demander au roi des modifications. Arguments contre la révolte parlementaire : toute puissance d'une souveraineté incorporée dans la personne royale et indépendante de l'âge du souverain. Louis XIV simplifie la question en rendant obligatoire l'enregistrement des lois. (1667) Les Parlements retrouvent leur droit de remontrance en 1715 et s'en servent souvent par la suite. Mais le lit de justice ne perd jamais son efficacité : l'apparition du roi y impose, même provisoirement, la soumission à sa volonté. [...]
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