Le XVIIIe siècle est en Europe le siècle de la croissance. La population augmente de plus de 50% entre 1700 et 1800, grâce à un espacement des crises de mortalité, que les quelques évolutions (pas de révolution) agricoles parviennent à nourrir. Cependant, une révolution industrielle commence en Angleterre à la fin du siècle, tandis qu'on peut seulement parler de croissance industrielle dans le reste de l'Europe. Les deux variables que sont l'essor de la production et la croissance de la population ont largement accéléré et augmenté les échanges commerciaux.
Pour le XVIIIe siècle (du moins à la fin), on peut aisément parler de révolution industrielle dans la mesure où ce sont désormais les moyens de production qui mutent : machines textiles, fonte au coke et machine à vapeur. Dès lors, l'usine apparaît et on parle des factory system et non plus de domestic system. À la veille de la Révolution française seule l'Angleterre est entrée dans ce processus : grâce à l'industrie cotonnière coloniale, d'où l'importance des colonies et du secteur maritime pour les Anglais.
[...] L'agriculture en France parvient à nourrir, dans le cadre de la croissance démographique, en millions d'habitants contre 20 en 1700 (signe incontestable de l'évolution des techniques agricoles, sans oublier le climat favorable), soit une augmentation de 27% de la production agricole. L'assolement biennal ou triennal reste en vigueur en Europe. II- L'essor de la production industrielle Les progrès de la proto-industrialisation La production industrielle reste le fait le plus souvent d'un artisanat urbain. La grande production textile reste aux mains des marchands fabricants qui desservent en travail les campagnes, constituant le domestic system. [...]
[...] Le commerce intra-européen Les progrès de la navigation, grâce au sextant, facilitent les relations commerciales entre les pays européens. Le commerce extérieur, en France entre 1715 et 1789, est multiplié par cinq (héritage du colbertisme). Bien qu'en déclin au cours du siècle avec le développement du commerce mondial, les échanges intra-européens restent essentiels. Vers 1800, le commerce intra-européen ne représente plus que 42% des exportations européennes. Evolution du commerce de la France avec l'Europe Le commerce avec le reste du monde Le commerce mondial devient au XVIIIe siècle, le principal moteur de la croissance européenne. [...]
[...] La proto-industrialisation, favorisée par l'arrivée sur le continent européen des métaux précieux des colonies, par l'ouverture de marchés extérieurs et par la hausse des prix, permet une croissance rapide de la production. Les débuts de la révolution industrielle Pour le XVIIIe siècle (du moins à la fin), on peut aisément parler de révolution industrielle dans la mesure où ce sont désormais les moyens de production qui mutent : machines textiles, fonte au coke et machine à vapeur. Dès lors l'usine apparaît et on parle des factory system et non plus de domestic system. [...]
[...] Un des faits majeurs de cette évolution est le développement de l'élevage qui se traduit par une augmentation de la quantité de fumier, permettant d'améliorer les rendements et fait franchir un palier à l'agriculture qui n'a que peu évolué depuis le Moyen-Âge. L'adoption de ces nouveautés est d'abord le fait de grands propriétaires et de membres de la gentry. De nombreux petits paysans, chassés de leurs terres et devenus ouvriers agricoles, sont les victimes du progrès. En France, en réaction face au mercantilisme de Colbert, les physiocrates, tel François Quesnay, voient dans l'agriculture la seule base de la puissance des Etats. [...]
[...] "L'Europe et le monde", François Lebrun (2008) - "La croissance économique de l'Europe au XVIIIe siècle" - Repère de l'œuvre : LEBRUN, François, L'Europe et le Monde (XVIe - XVIIIe siècle), Paris, Armand Colin pages. Chapitre : La croissance économique en Europe au XVIIIe siècle, page 217 à 225. - Contenu : Le XVIIIe siècle est en Europe le siècle de la croissance. La population augmente de plus de 50% entre 1700 et 1800, grâce à un espacement des crises de mortalité, que les quelques évolutions (pas de révolution) agricoles parviennent à nourrir. [...]
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