D'Étienne Marcel à Bertrand Delanoë qui a peur du maire de Paris, Isabelle Backouche, 2014, Hugues Capet, prévôt, prévôt des marchands, ville royale, monarchie, recettes royales, conseil municipal
Paris est la ville la plus peuplée d'Occident au XIVe siècle (+ de 200 000 habitants). Modestie de son territoire. Dès le XIIe, Paris cumule toutes les attributs d'une capitale : Philippe-Auguste (1180-1223) la fortifie en 1190, fait construire la forteresse du Louvre (château carré flanqué de 10 tours et d'un gros donjon, en bordure de Seine) qui symbolise la suzeraineté royale, et dépose les archives de la monarchie dans la Palais de la Cité, les rois y séjournent régulièrement avec leur cour, et les grands corps de l'administration du royaume et les outils de l'État s'y sédentarisent.
[...] Mais à l'époque moderne, montée d'instances concurrentes : Parlement investi de la « grande police », son premier président est un des patrons de la ville, le Bureau des finances prend en charge la voirie. Au XVIIe siècle, le gouverneur de Paris (commandant d'armes de la garnison de la ville) est un personnage considérable. En 1648, les Parisiens prennent la tête de la Fronde contre le pouvoir royal, et se rapprochent des grands hommes du royaume qui siègent au Parlement de Paris. En août 1648, deux parlementaires sont arrêtées nouvelles barricades, Anne d'Autriche se réfugie à Fontainebleau. [...]
[...] En 1974, VGE engage la réflexion pour donner à Paris un nouveau statut. La loi du 31 décembre 1975 accorde à la ville un conseil élu à la proportionnelle et un maire élu par ce conseil qui se voit attribuer la majorité des compétences du préfet. En mars 1977, l'ancien Premier ministre Jacques Chirac (président du RPR, député et conseiller général de Corrèze) est élu maire. Il affronte dès lors le président de la République pour reconquérir des compétences sur l'espace parisien. [...]
[...] Ce projet concurrence celui du conseil régional d'île de France, censé répondre davantage aux besoins des populations. Un compromis est trouvé en 2011 : le Grand Paris Express avec ses cinq nouvelles lignes répondra en 2030 aux défis de la mondialisation comme aux besoins des populations franciliennes. Conclusion La maturité politique de Paris est bien le fruit d'une longue conquête au fil des siècles dont les enjeux sont tout autant locaux que nationaux. Cette exception parisienne est une spécificité française. [...]
[...] La loi du 17 février 1800 englobe Paris dans le département de la Seine. La ville est placée sous la tutelle des deux préfets (de police et, de la Seine) nommés et révoqués par le Premier Consul, puis par l'Empereur ; le conseil municipal disparaît le préfet de la Seine s'établit à l'Hôtel de Ville et hérite des prérogatives de l'ancien prévôt des marchands, le préfet de police reprend celles du lieutenant général de police, sous le Second Empire, il s'installe avenue Victoria. [...]
[...] D'Étienne Marcel à Bertrand Delanoë, qui a peur du maire de Paris ? – Isabelle Backouche (2014) D'Etienne Marcel à Bertrand Delanoë, Qui a peur du maire de Paris ? Par Isabelle Backouche. L'Histoire n°396, février 2014 Jusqu'en 1977, contrairement aux autres communes de France, Paris est restée, sauf rares exceptions, sous la tutelle étroite du pouvoir central. La lente conquête de son autonomie s'est jouée dans un face à face entre l'État, qu'il soit monarchique, républicain ou impérial et la population parisienne. [...]
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