L'entrée de Charles VII à Paris (novembre-décembre 1437) - publié le 15/04/2013

Thèmes abordés

Journal d'un bourgeois, Paris, occupation anglaise, Henri V d'Angleterre, vie quotidienne

Résumé du document

Ce texte est extrait d'une source importante sur la guerre de Cent ans, il s'agit du Journal d'un bourgeois de Paris, œuvre anonyme écrite par un parisien entre 1405 et 1449, qui relate la seconde partie de la guerre avec l'occupation anglaise. Le journal est constitué de plusieurs paragraphes relatant chacun un fait précis, surtout des évènements politiques et religieux qui animent Paris.
Il contient aussi des informations précieuses sur le siège de Meaux par Henri V d'Angleterre et sur les conséquences économiques de la guerre contre les Anglais, mais apporte également de nombreux renseignements sur la vie quotidienne à l'époque : prix des aliments et du vin, événements météorologiques, dégâts causés aux récoltes par les soldats, etc.

Extraits

[...] Cette joie d'accueillir Charles VII est d'ailleurs en contraste avec la réaction du roi comme nous l'avons vu précédemment, puisque les Parisiens, au lendemain de la fête Saint-Martin vivent son arrivée très festivement : ( )plusieurs beaux misteres, comme à la Porte des Champs avoit angles chantans, moult de belles choses l.14, et fist on moult grant joie celle nuyt comme de bassiner, de faire feu en my les rues, dancer, menger et boyre et sonner pluseurs intrusmens l.26. Les Parisiens décorent leurs maisons, et fêtent joyeusement l'arrivée de ce nouveau roi dont on espère du changement. Le roi de Bourges qu'on appelait ainsi péjorativement sous Henri VI est désormais le roi de France que l'on acclame. [...]

[...] L'arrivée du roi se déroule donc le 12 novembre 1437. L'entrée du roi débute par la Porte Saint Denis, à l'extérieur de Paris, d'où il est porté par les bourgoys qui lui mirent un ciel sur sa teste l.10, jusqu'à la Porte aux Paintres dedens la ville l.11, donc à l'intérieur de Paris. Cette entrée est un symbole important qui montre que le roi, venu de l'extérieur de la ville, est porté sur un dais (ici appelé ciel sur la teste par le peuple pour entrer dans la ville même, et qu'il est donc soutenu par les Parisiens. [...]

[...] Mais même en dehors des villes, beaucoup de villages sont abandonnés, des terres retombent à la friche, les paysans ne peuvent plus assurer la cultivation de leurs terres et ainsi nourrir les villes. La ville de Chevreuse que l'auteur évoque était une grande agglomération qui, au cours du XVème siècle, a perdu une grande partie de ses habitants en raison de l'apauvrissement, des famines ou pestes. Cette situation difficile explique la venue des larrons et gens d'armes qui pillaient les dernières ressources des Parisiens pour vivre. [...]

[...] L'entrée de Charles VII à Paris (novembre-décembre 1437) Ce texte est extrait d'une source importante sur la guerre de Cent ans, il s'agit du Journal d'un bourgeois de Paris, œuvre anonyme écrite par un parisien entre 1405 et 1449, qui relate la seconde partie de la guerre avec l'occupation anglaise. Le journal est constitué de plusieurs paragraphes relatant chacun un fait précis, surtout des évènements politiques et religieux qui animent Paris. Il contient aussi des informations précieuses sur le siège de Meaux par Henri V d'Angleterre et sur les conséquences économiques de la guerre contre les Anglais, mais apporte également de nombreux renseignements sur la vie quotidienne à l'époque : prix des aliments et du vin, événements météorologiques, dégâts causés aux récoltes par les soldats, etc. [...]

[...] Cette appartenance au parti Armagnac et sa distance avec le peuple parisien se fait d'ailleurs ressentir par les Parisiens eux-mêmes. II- L'espoir puis la déception des Parisiens Le Bourgeois nous fait aussi part de l'accueil enthousiaste des Parisiens à l'arrivée du roi, puis leur déception face à ce dernier. Dés la premiere ligne du texte, l'auteur fait état de la situation de vie des citadins : Car nulle rien les parisiens n'osoient parler qui touchast le bien publicque, car ilz avoient tant d'oppressions, tant des tailles devant dictes, tant de malles gaignes, tant de grat charté de pain et de tous autres vivres que oncques eust veu puis C ans. [...]