L'émergence du calvinisme, Arlette Jouanna, 2012, mouvement évangélique, France du 16ème siècle, Jean Calvin, huguenot, église réformée, protestantisme, Diète de Spire, Luther, théologie
La dispersion avec le groupe de Meaux ne marque pas la fin du mouvement angélique en France, mais ouvre pour lui un temps de tâtonnement. La plupart de ceux qui s'en réclament veulent rester dans le sein de l'Eglise établie. Ceux qui rompent ne forment encore que des groupes dispersés. C'est le picard Jean Calvin qui réussit à les rassembler autour d'une synthèse claire et cohérente. En 1559, la confession de foi adoptée par les églises nouvellement fondées est d'inspirations calvinistes. L'église réformée selon les historiens est une référence à Calvin. Le terme "huguenot" (qui apparaît vraiment vers 1560) se réfère à la dimension politique de la Réforme française.
Le vocable protestant désigne au sens étroit les princes et les villes luthériennes du Saint Empire qui ont protestées contre les décisions de la Diète de Spire en 1529 (on y a rompu avec l'Eglise romaine). L'évangélisme nomme le courant religieux unissant les chrétiens d'avant le durcissement des choix des confessionnels. Ils pensent qu'on peut concilier le message de Lefèvre d'Etaples et d'Erasme et celui de Luther. C'est l'espoir du groupe de Meaux.
[...] Ils affirment leur choix de rester dans l'Eglise établie tout en s'éloignant des pratiques ritualisées, des dévotions Marguerite d'Angoulême Clément Marot, comme Rabelais, a suscité les interrogations des historiens bien que son évangélisme ne semble pas l'avoir conduit à la rupture. Beaucoup d'amalgames de fait entre les diverses religions. Le raidissement de la faculté de théologie de Paris et de certains Parlements La lutte contre Luther commence en France avec la condamnation en avril 1521 de la faculté de théologie de Paris. 1523, Procès contre Louis Berquin, traducteur d'Erasme. 1529, La Parlement fait exécuter Louis Berquin. Les buchers s'allument aussi en Province (bcp d'amendes, notamment pour des gens comme Jean de Boyssonné). [...]
[...] Ceux qui rompent ne forment encore que des groupes dispersés. C'est le picard Jean Calvin qui réussit à les rassembler autour d'une synthèse claire et cohérente. 1559, la confession de foi adoptée par les Eglises nouvellement fondées est d'inspirations calvinistes. Réformé selon les historiens est une référence à Calvin. Le terme huguenot (apparait vraiment vers 1560) se réfère à la dimension politique de la Réforme française. Le vocable protestant désigne au sens étroit les princes et villes luthériens du Saint Empire qui ont protesté contre les décisions de la Diète de Spire en 1529 (on rompu avec l'Eglise romaine). [...]
[...] Le succès du livre est immédiat. Calvin proclame la justification par la foi seule ( sola fide) et non par les œuvres. Il met davantage l'accent sur le caractère total de la déchéance de l'homme depuis le péché originel d'Adam. Nature humaine entièrement corrompue. La gratuité du salut donné par Dieu se traduit par l'élection de certains pécheurs, justifiés en vertu d'un choix non pas arbitraire mais inexplicable pour la raison limitée des hommes. L'homme n'est rabaissé que pour mieux exalter la merveille inespérée du salut de la puissance de l'amour de Dieu. [...]
[...] L'ecclésiologie de Calvin Calvin jette les bases de son ecclésiologie dans son ouvrage promulgué à Genève en 1541. Il refuse le sacrement de l'ordre qui a pour but de séparer les prêtes des laïcs. Des distinctions de ministère sont faites : Calvin prévoit des docteurs (enseignant des écoles), des pasteurs (qui dispensent la parole et les sacrements) les anciens (qui veillent à la discipline de la communauté) et les diacres (chargé de l'assistance des pauvres). Politique et éthique calviniennes Calvin consacre un chapitre de son ouvrage au gouvernement civil. [...]
[...] Le premier type de provocation est le geste iconoclaste (qui détruit l'image). Le 2eme type s'attaque à la conception traditionnelle de la présence réelle corporelle du Christ dans les espèces du pain et du vin une fois consacrées. Jean Calvin et le calvinisme L'affaire des placards contribue à rendre de plus en plus intenable la position des évangélistes modérés. Elle a pour conséquence la fuite d'un jeune érudit à Bâle, Jean Calvin. Il rédige là-bas le livre qui va servir de guide spirituelle et moral à tous ceux qui envisagent la rupture mais qui n'ont pas encore d'orientation définies (1536 L'Institution de la Religion chrétienne). [...]
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