El Gran Capitan: Retrato de Una Epoca - José Enrique Ruiz-Domènec (2002)

Thèmes abordés

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Résumé du document

Divisé en trois parties, l'ouvrage nous expose dans un premier temps la jeunesse et les débuts de Gonzalve de Cordoue en tant que page auprès d'Alphonse de Castille, puis il entre au service du Roi Ferdinand le Catholique. La deuxième partie est quant à elle dédiée à l'homme mature, à son ascension en tant que militaire et en tant que noble dans les strates de la société courtisane italienne et espagnole. La troisième partie entreprend de nous expliquer comment s'est construit le mythe du Grand Capitaine à travers les âges, en prenant en considération les différentes façons dont le personnage légendaire de Gonzalve de Cordoue inspira la littérature, le théâtre, l'opéra, la peinture...

Extraits

[...] L'homme mature En novembre 1494, une aubaine se présente à Gonzalo ; il entend dire que le roi Ferdinand veut venir en aide à son cousin Alphonse II de Naples, dont le royaume est envahi par les Français. C'est la deuxième partie de sa vie qui débute alors : Gonzalo a quarante ans. Il a un profond pour le mode de vie à la napolitaine. Naples est alors une ville éclairée et cultivée, symbole de l'humanisme italien. Aussi, sans imaginer les arrières pensés de Ferdinand, Gonzalve de Cordoue s'appuie sur le soulèvement de la population napolitaine pour prendre la ville et deux ans plus tard quitte le royaume de Naples dont les Français ont été évacués. [...]

[...] Les grands penseurs de toutes époques comme Aristote, Rabelais, Montaigne, Valdès ou Guevara trouvent de plus en plus d'adeptes. « L'incroyance était une réalité impossible à éviter. Pour la première fois de l'Histoire, l'Européen se sentait en droit de questionner les principes basiques de l'ordre naturel ». Tout au long du récit, on trouve sans cesse cette métaphore entre Ferdinand d'Aragon qui représente le passé, le dernier bastion d'une vieille résistance politique et idéologique en perdition et Gonzalve qui représente le futur, persuadé que sa vieille éducation scolastique est derrière lui. [...]

[...] Après ces succès militaires, Gonzalo repart en Espagne, plus riche que quand il l'avait quittée. Nonobstant, l'ambition de Ferdinand est loin d'être assouvie : après avoir « sauvé » Naples, celui-ci entreprend de passer un accord avec Charles VIII, roi de France pour se répartir le Regno. Après avoir conclu le traité de Grenade en 1500, « la plus grande perfidie du siècle » pour reprendre les mots de Jules Michelet, la tension entre Français et Espagnols est à nouveau palpable. Cette même année, Gonzalve de Cordoue est dépêché par les Rois Catholiques à Céphalonie pour aider la république de Venise à chasser les Ottomans. [...]

[...] Selon Guicciardini la gloire de l'armée espagnole ainsi que la restauration de l'honneur national italien sont en grande partie dues à Gonzalve. Le Grand Capitaine apparaît très vite dans les chroniques de l'époque, en tant que référence de l'exaltation nationale. Certains de ses proches ont en effet relaté ses exploits en capturant ses harangues faites à ses soldats avant la bataille, captivant au passage un public aspirant à suivre pas à pas la longue campagne militaire de Gonzalve de Cordoue en Italie. [...]

[...] Du point de vue de l'auteur, il est bien évidemment un héros, sans quoi, il ne lui aurait pas dédié un livre. On sent que José Enrique Ruis-Domènec s'est réellement passionné pour ce personnage historique. Qu'il y est presque attaché  Au fil de la lecture on voit qu'il tend à l'humaniser à plusieurs reprises comme p 343 où l'auteur se met réellement à la place du Grand Capitaine : « Gonzalo était un visage paré de tristesse » comme s'il avait été sur place pour décrire avec autant de précision ses moindres faits et gestes. [...]