Le XVIIIe siècle fût un siècle historiquement important, il débute par la mort du Roi-Soleil, Louis XIV, ayant fait de la France la première puissance d'Europe, et se solde par la Révolution française de 1789 qui a eu un retentis bien plus large que la simple sphère nationale, entre ces événements majeurs se mêle le guillotinage de Louis XVI.
Le XVIIIe apparaît donc comme un siège marqué par la mort et la violence. Les historiens Pascal Broist, Hervé Drévillon et Pierre Serna, à travers "Croiser le fer, Violence et culture de l'épée dans la France moderne" parue en 2002, décident de faire une enquête sociohistorique sur la violence au cours de l'époque moderne.
[...] À travers ces registres on a appris que la plupart du temps les victimes sont des hommes, sur 1653 cadavres étaient masculins ; et ils sont inconnus pour quasi tous. Pierre Serna nous fait remarquer également par sa consultation des archives que les âges où les décès étaient le plus fréquents sont entre 30 et 40 ans, avant une baisse à 35 ans. Les morts dues au combat d'épée représentent la moitié des morts violentes sur 251 cas auscultés à la morgue. [...]
[...] Il tente de découvrir ceci en faisant parler les plaies des cadavres, en analysant la localisation et les caractéristiques des plaies. Ils souhaitent également trouver le nombre de morts dû à un coup fatal de cette arme blanche. Il essaye de dresser quel est le profil d'individu qui est le plus exposé au meurtre par l'épée, avec quels types d'épées. Ils tentent de localiser dans quelles régions de France, les duels à l'épée sont les plus fréquents. L'historien veut aussi mettre à jour si les duels sont tolérés ou prohibés, s'il y a des sanctions encourent contre les duellistes. [...]
[...] Pierre Serna cherche à savoir ce qu'il se passait durant le duel, au moment où les mots n'étaient plus prononcés, où chaque coup pouvait être le dernier, où chaque mouvement entraînait conséquence, où chaque bruit de palpitation du cœur pouvait être réduit à néant. Il cherche à savoir comment se déroulent les combats, dans quelles circonstances. Et également qui s'affronte et s'il y a eu une évolution au cours du XVIII e siècle du nombre de combats. Quels coups étaient donnés et à quels endroits sur l'adversaire, quelles parties du corps étaient les plus prises pour cible. [...]
[...] Les historiens Pascal Broist, Hervé Drévillon et Pierre Serna, à travers Croiser le fer, Violence et culture de l'épée dans la France moderne parue en 2002, décident de faire une enquête sociohistorique sur la violence au cours de l'époque moderne. Cependant, ils ne vont pas s'attacher à enquêter sur la violence dans toute son entité, ils vont se focaliser sur une symbolique importante de l'époque : l'épée. L'épée est une représentation de la noblesse de l'Ancien Régime. Elle se rattache à l'escrime, une activité qui bat son plein pour les personnes du beau monde. [...]
[...] Après l'exploitation des sources, l'auteur apprend de nombreuses informations qui lui permettront de répondre à ces interrogations comme nous avons pu le voir précédemment. Pour ce qui est du déroulement du combat, celui est pour la plupart du temps court, dans les archives il est état de quart d'heure mais ceci semble exagéré notamment par le fait que parfois deux combats s'enchaînent. Cette exagération est probablement due l'intensité du combat et à la concentration des escrimeurs déclarés Mr Serna. Les duels éclatent après des différends, lorsque les actes ou les mots ont effleurés de trop prêt la sensibilité d'au moins un des bretteurs. [...]
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