L'état des connaissances historiques sur les relations entre l'Amérique du Nord et les Etats de la péninsule italienne à la fin du 18ème siècle a peu changé, jusqu'à ce qu'un historien chercheur de l'Université de Pise, Andrea Addobbati, révolutionne notre compréhension des relations entre la Toscane et les Etats-Unis au 18ème siècle en se focalisant sur les échanges commerciaux réguliers de cette époque. Pierre Gervais, maître de conférences en histoire américaine à l'Université Paris 8 Vincennes et chercheur au Centre d'Etudes Nord-Américaines, insiste sur l'importance des réseaux humains à cette époque, c'est-à-dire ceux existant en Europe, basés sur les relations familiales et commerciales, qui se sont étendus vers l'Amérique du Nord.
Cet article est le constat que Luca Codignola, auteur de ce texte, historien à l'Université de Gênes et spécialisé dans l'Amérique du Nord, établit sur les relations entre l'Amérique du Nord et la péninsule italienne. Il y décrit l'échange régulier de marchandises et de personnes entre le Grand Duché de Toscane, la République de Gênes et le Royaume de Naples d'un côté, et l'Amérique du Nord Britannique et les Etats-Unis de l'autre, en rassemblant des éléments qui étaient auparavant soit inconnus, soit sans lien entre eux.
Au cours du 18ème siècle, les articles les plus couramment importés d'Amérique dans la péninsule italienne sont les matériaux bruts, les céréales, le poisson, le tissu et les produits exotiques tels que le sucre, le café et le cacao, ainsi que l'article le plus importé par le sud de l'Europe, la morue séchée et salée. Un certain nombre d'entreprises de Livourne, Naples ou Gênes purent se tourner vers d'autres entreprises commerciales grâce au succès de ce commerce de la morue. A côté de ces retombées économiques, les retombées sociales de ce commerce continu de la morue ne doivent pas être négligées : si, au début, un grand nombre des membres des équipages des bateaux transportant la morue provenaient du nord-est de l'Amérique du Nord, vers la fin des années 1770, des équipages originaires de Livourne, Gênes, et dans une moindre mesure Naples, commencèrent à être formés par d'audacieux hommes d'affaires locaux (...)
[...] Bien qu'il n'existe pas de données quantifiées complètes, les documents variés, comme des archives nationales, des correspondances et des ouvrages de références ; semblent faire penser à l'auteur que dans son étude des trois ports italiens, c'est Naples qui est la moins audacieuse vis-à-vis du commerce américain. Son contraire est Livourne, dont l'analyse est longue et détaillée dans cette étude. D'autres états de la péninsule italienne, tels que le Royaume de Sardaigne, la République de Venise, le Saint-Siège et Trieste, entretinrent des relations commerciales avec les Etats-Unis et l'Amérique du Nord britannique, à une plus petite échelle. [...]
[...] L'auteur étudie d'abord les relations de la Toscane avec l'Amérique du Nord. Il prend le cas de l'homme d'affaires toscan Filippo Mazzei, et son projet de 1771, qui consistait à produire du vin, de l'huile d'olive et de la soie sur le sol de Virginie et à exploiter une nouvelle route commerciale entre la Virginie et la Toscane. Il s'associa à Giuseppe Bettoia de la société Stefano Bettoia et Figlio qui devait écouler la cargaison des bateaux de Mazzei en Virginie et préparer le chargement pour le retour. [...]
[...] Page 10, idem. Page 11, idem. [...]
[...] D'autres chefs d'entreprise, comme Giuseppe Rati, et un certain Bavastro, tentèrent de commercer avec les Etats-Unis. Vers la fin du siècle, l'accroissement de l'activité commerciale rendit souhaitable le nomination d'un consul des Etats-Unis dans la République Ligure. Ce fut finalement un homme d'origine anglais, Wollaston, qui fut officiellement reçu par la République Ligure le 10 mai 1799[5]. Pour ce qui est de Naples, le napolitain Vincenzo Cottini et le suisse Meuricoffre, cherchant richesses, demandèrent sans succès à être nommés consul de Naples aux Etats-Unis. [...]
[...] Cet article est le constat que Luca Codignola, auteur de ce texte, historien à l'Université de Gênes et spécialisé dans l'Amérique du Nord, établit sur les relations entre l'Amérique du Nord et la péninsule italienne. Il y décrit l'échange régulier de marchandises et de personnes entre le Grand Duché de Toscane, la République de Gênes et le Royaume de Naples d'un côté, et l'Amérique du Nord Britannique et les Etats-Unis de l'autre, en rassemblant des éléments qui étaient auparavant soit inconnus, soit sans lien entre eux. [...]
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