Ce livre de Jean Pierre Vernant a été publié en 1968, suite à des recherches menées depuis 1964 par le CENTRE DE RECHERCHES COMPAREES SUR LES SOCIETES ANCIENNES. Ces recherches furent inspirées par André Aymard, l'un des premiers historiens à vouloir dépasser le concept de la simple « histoire bataille » et comprendre le phénomène militaire par une sociologie de la guerre, en particulier des mercenaires. Yvon Garlan, un de ses élèves, continua sur cette lancée et publia ses Recherches sur la poliorcétique grecque sous la direction de Pierre Lévêque, prof d'histoire ancienne à l'université de Besançon. C'est dans ce contexte que Lévêque écrivit l'article que nous présentons, dans le but de faire la synthèse des nouvelles avancées dans le domaine.
Son article est intéressant à plus d'un titre, puisqu'il existe peu d'ouvrages qui fassent le tour de la question : extrêmement bien documenté, cet exposé fait tout d'abord le tour de l'historiographie contemporaine, puis envisage des problématiques centrales pour le sujet, telles la « barbarisation » des armées royales, l'hellénisation des contingents indigènes ou encore l'organisation des armées.
[...] La plupart de ces combats se passaient en rase campagne. Mais les sièges avaient également leur importance. La poliorcétique évolue donc aussi. Deux types de machines : Les machines d'artillerie : relèvent du principe de la catapulte Des engins destinés à démolir et à saper les murailles : béliers, tours roulantes ou tortues protégeant des archers. La flotte joue également un rôle de premier plan (c'est d'une défaite navale que l'Orient hellénistique passa sous la dépendance de Rome à Actium). [...]
[...] Le roi est normalement considéré comme l'artisan de la paix qui donne la victoire ( importance de la victoire dont témoignent plusieurs sources, dont la numismatique. Les inscriptions exaltent les victoires. Les royaumes sont nés de la guerre, maintenus par la guerre et dirigés par une aristocratie guerrière. Apparition d'une véritable théologie de la victoire, qui ne s'explique que parce que la guerre pèse très lourd dans la vie concrète des états : la guerre est créatrice des états et de leurs frontières. [...]
[...] Une valeur mystique du roi, issue de son charisme. Conclusion La guerre est non seulement admise mais sanctifiée. A ce sujet, voir l'ouvrage le plus abouti : LAUNEY (Marcel), Recherches sur les armées hellénistiques, 1949-50 volumes). [...]
[...] La condition du soldat semble d'autant plus difficile qu'elle change durant la période. Si au IIIe siècle, être soldat est un métier lucratif et recherché, la crise économique du siècle lui fait perdre son prestige. Dans le système militaire, le gymnase joue un rôle des plus importants puisqu'il permet aux hommes de se former et de s'entraîner militairement. Les mercenaires y sont très attachés. Ceux-ci, parfois trop chers pour les rois, seront remplacés petit à petit par des contingents d'indigènes, comme en Egypte, où les Ptolémée décidèrent d'armer les Egyptiens. [...]
[...] Parfois des protestations contre la guerre dévastatrice. De fait, la guerre domine toutes les lettres hellénistiques. Une littérature sur les techniques de la guerre. L'art lui-même paraît profondément influencé par la guerre, avec des représentations de combats mythologiques ou des conquêtes d'Alexandre. La vie militaire et la religion continuent d'entretenir des rapports étroits entre eux. Les soldats participent aux cérémonies religieuses. On vénère des dieux de la victoire : par exemple lors des guerres contre les Galates, tous les dieux du panthéon sont invoqués. [...]
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