En termes d'hérésie ou de déviance religieuse, le mouvement hussite a une tout autre envergure que ses homologues européens et va se trouver durablement au cœur des problèmes religieux en Bohême et Moravie. Jean Hus avait été condamné au concile de Constance (1415) et, malgré le sauf-conduit qui lui avait été accordé, il avait été brûlé comme hérétique à cette occasion.
Les luttes religieuses ne s'interrompirent pas pour autant : bataille de Lipany en 1434 qui vit la défaite des disciples de Jean Hus. L'Eglise tchèque se trouva privée de ses biens et les plus contestataires des hussites, les taboristes, furent éliminés. S'édifia alors, sous l'autorité des Etats de Bohême, un compromis religieux qui fit apparaître à côté de l'Eglise catholique une Eglise nouvelle, l'Eglise utraquiste, jamais officiellement reconnue par la papauté, mais partie prenante fondamentale de l'histoire religieuse de la Bohême et de ses conflits.
Ce compromis fut arrêté en 1436, après discussion au concile de Bâle, entre le concile, les Etats de Bohême et l'empereur Sigismond de Luxembourg, roi de Bohême. Principes du compromis : Il était constitué des quatre articles de Prague et connu sous le nom des Compactata toujours en vigueur au XVIe siècle. Liberté de distribuer en Bohême et en Moravie la communion sous les deux espèces – sub utraque specie, d'où le nom d'Eglise utraquiste. Aucun prêtre ne revendiquerait la possession de biens.
Une certaine stabilisation s'en suivit, aussi bien religieuse que politique, les Etats s'assurant à la faveur des conflits religieux, une autorité plus grande face au roi.
[...] Fut signé en 1570 le Consensus de Sandomierz entre réformés, Frères bohémiens et luthériens de Grande Pologne (ceux de Prusse et de Poméranie étaient absents). Ils adoptèrent une confession fondée sur la Confession helvétique postérieure, signe de la circulation européenne de ces textes normatifs. C'est dans ces circonstances, au moment aussi où Henri de Valois, le futur Henri III de France, se faisait élire roi de Pologne, que la diète fit confirmer la tolérance par la proclamation d'une paix de religion dite Confédération générale de Varsovie de 1573. [...]
[...] C'est au nom de la religion que, dès 1624, les dévots refusent la politique étrangère de Richelieu ; ils sont hostiles aux alliances protestantes comme au conflit avec l'Espagne. Mais c'est en 1625 que de nombreux pamphlets d'origine étrangère s'attaquent à Richelieu : Les plus importants sont les Mysteria politica qui blâment le soutien que le mariage anglais procurera au comte palatin et considèrent la guerre contre l'Espagne comme injuste et impie ; et l'Avertissement d'un théologien à Louis XIII qui accuse Richelieu de ruiner le catholicisme par ses alliances avec les hérétiques et qui oppose le droit de résistance au roi qui porte les armes contre la religion. [...]
[...] Mais sa mort en 1542 et la rivalité des familles nobles pendant la régence (sa fille Marie Stuart n'a que quelques mois) favorisent les troubles religieux. Le comte d'Arran, apparenté aux Stuarts, régent de 1542 à 1554, favorise le parti réformiste pro-anglais. Mais la régente, veuve de Jacques Marie de Guise réussit à se faire associer à la régence en 1544 et mène une politique conservatrice. Des calvinistes sont brûlés, dont George Wishart ; en représailles, son conseiller, le cardinal Beaton, est assassiné. L'armée française intervient, des protestants assiégés dans le château de St. Andrews doivent capituler en 1547. [...]
[...] Héritage d'un conflit : Concile de Bâle et Florence de 1439 [considéré comme œcuménique] : l'empereur byzantin Jean VIII Paléologue, dans une situation politico- militaire très difficile face aux Ottomans, déclare le rattachement de l'Eglise de Constantinople à Rome. C'est la première forme d'union entre chrétientés latine et grecque. En contrepartie, il obtient l'assurance du pape d'un soutien militaire. Le métropolite de Kiev, Isidore, adhère à cette union. Vassili II (1415-1462), qui est prince de Moscou, refuse cette union et libère l'Eglise russe de la tutelle de Constantinople, premier pas vers la constitution d'une Eglise russe indépendante. [...]
[...] L'affrontement avec les Turcs se fit en 1526 à Mohacs, dans la plaine hongroise. Louis II, laissé à ses seules forces hongroises, vit son armée complètement disloquée et lui-même mourut dans la bataille. Le partage de la Hongrie Désormais la Hongrie était partagée en trois pour près de deux siècles : La grande plaine tomba sous l'autorité ottomane. Soliman fit raser les églises, chassa les nobles et le clergé dont il confisqua les domaines donnés aux timariotes (rappelons qu'il s'agit des soldats de l'armée régulière ottomane, le timar étant une propriété foncière dont les revenus leur étaient attribués). [...]
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