Rappelons tout d'abord quelques dates et évènements: tout d'abord le concile de Nicée en 325 puis le concile de Chalcédoine en 451 fondent le principe de la Trinité. La désignation d'un chef à l'Église se base sur la citation extraite de Mathieu 16-18 : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Elle a servi à justifier l'existence d'un pape.
On dénombre alors trois Églises : l'Église militante (fidèles encore en vie), l'Église souffrante (fidèles au Purgatoire), l'Église triomphante (fidèles au Paradis).
On autorise la modification de la liturgie, mais en aucun cas des trois éléments suivant : le dogme, les sacrements, et l'ordre hiérarchique. Les saints sacrements sont au nombre de sept : le baptême, la confirmation, la pénitence, l'eucharistie, le mariage, l'ordination et l'extrême-onction. Le sacre des Rois est parfois considéré comme un huitième sacrement, leur conférant un pouvoir de droit divin.
L'Église reconnaît deux types d'hérésie : hérésie bona fide, de bonne foi, par ignorance ; et l'hérésie mala fide, hérésie d'intention.
Le passage du Moyen Age à l'époque moderne se marque par un changement de définition de l'Europe, autrefois à travers le prisme religieux (l'Europe est la Chrétienté), et désormais à travers un prisme plus politique, puisque les États se sont émancipés du pape, que le protestantisme s'affirme, que l'Empire germanique a peu à peu perdu du terrain, et que la Chrétienté ne peut plus englober toute l'Europe depuis au moins 1054 et 1204, dates du Schisme avec l'Eglise d'Orient.
Des sentiments nationaux apparaissent ? Sans doute pour la France et l'Angleterre à la suite de la guerre de Cent Ans, et pour l'Espagne à la fin de la Reconquista (1492 avec la chute de Grenade). Est-ce aussi le cas pour l'Allemagne qui aurait ainsi permis aux théories luthériennes de conquérir le public allemand plus facilement face à la papauté italienne ?
[...] Selon Janine Garrisson, l'échec du protestantisme (seulement deux millions de fidèles à son apogée en 1560- 1570) est lié au manque d'appuis dans deux partis majeurs : la monarchie, soumise aux Guise, et le petit peuple, fanatisé par ses curés. Chapitre 14 : Les écrivains français du XVIe siècle et les affrontements religieux Le problème de l'incroyance au XVIe siècle, la religion de Rabelais de L. Febvre : Le XVIe siècle comprend le terme d'athée comme sans religion On emploie aussi le terme d' a-Christ pour désigner celui qui ne connaît pas le vrai Dieu et ne reconnaît pas le Christ en tant que Messie. [...]
[...] François Ier étant fait prisonnier en 1525, le Parlement a les mains libres pour amplifier la répression. Plusieurs membres du cercle de Meaux sont même arrêtés. François Ier, à son retour en 1526, désavoue le Parlement en nommant Lefèvre d'Etaples précepteur des enfants de France. Mais le cercle de Meaux ne tarde pas à se disperser, marquant la fin de la pré-Réforme. II) Les progrès de la Réforme (1526-1547) La Réforme arrive en France depuis la Suisse et touche d'abord l'est du pays, mais gagne ensuite les grandes villes à travers les échanges universitaires. [...]
[...] Pour Michel Duchein, on a peine à comprendre cet acharnement contre une minorité qui, depuis la disparition de Marie Stuart, se montrait bien calme Il semble cependant qu'elle était loin d'être calme, notamment par le rôle joué par les jésuites anglais, fortement liés à l'Espagne. Toutefois Elizabeth eut également à lutter contre une autre faction, celle des protestants menés par sir Anthony Cooke et sir Francis Knollys. Voyant qu'Elizabeth tardait à agir pour créer une nouvelle Genève, ils constituèrent un parti puritain au Parlement. [...]
[...] Pour Bodin la seule arme à employer envers les protestants est la persuasion. Il a également écrit l'Heptaméron après son ralliement à Henri IV, œuvre dans laquelle sept personnes aux idées religieuses différentes débattent et prônent finalement une tolérance religieuse tout en admettant l'échec de s'accorder sur les dogmes. Chapitre 15 : Les premiers affrontements religieux en Angleterre et en Ecosse (1500-1558) Le développement de la puissance de l'Etat est sans doute l'un des points majeurs de la période en ce qui concerne l'Angleterre, surtout en ce qui concerne le règne d'Henri VIII et sa Réforme henricienne dans laquelle la rupture avec la papauté tient une grande place, en 1533. [...]
[...] Dans Protestants du Midi, Janine Garrisson fait une analyse sociale des protestants et montre qu'il s'agit surtout de nobles, avec très peu de paysans, et un grand nombre d'artisans. La charte des églises réformées françaises est la confession de foi adoptée par le premier synode national à Paris, organisé de manière clandestine, en 1559. La foi qui s'exprime est celle de Genève, c'est-à-dire de Calvin qui prend de plus en plus de poids en France (rappelle notamment la dénonciation de l'intercession des saints). [...]
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