La société de l'Ancien régime est tout d'abord marquée par plusieurs siècles d'absolutisme et de droit divin : le détenteur du pouvoir est légitime car choisi par Dieu, il n'a de compte à rendre qu'à ce dernier.
Au niveau judiciaire, cet absolutisme se traduit par le fait que le roi a la possibilité de faire enfermer n'importe qui, en adoptant une lettre de cachet. La justice est donc arbitraire.
La société de l'Ancien Régime est perçue comme un ensemble de corps et de communautés. Au sommet se trouves les ordres (clergé, noblesse, tiers état) ; on trouve ensuite des communautés d'habitants, puis des métiers.
L'homme est repéré comme appartenant à une communauté de métier, à un ordre, ou à une communauté d'habitants. La société est une communauté où s'assemblent des êtres individuels.
Cette société est basée sur les privilèges, il y a des différences de libertés. Le statut juridique de la personne dépend de son appartenance communautaire.
En outre, les ordres sont un frein au développement économique.
Nous pouvons alors nous demander si ces facteurs ne feraient pas de la société de l'ancien régime une société bloquée. Pour ce faire, nous étudierons, dans une 1ère partie, les différents aspects de ce blocage, puis, dans une seconde partie, la remise en cause du fonctionnement de cette société.
[...] Concernant la justice, et notamment la liberté, on trouve la thèse de Beccaria : on est dans le cadre d'une liberté naturelle, un fait ne pourra être reproché qu'à partir du moment où il y a une loi qui vient interdire, punir, et qui vient ériger cette action en infraction. C'est ce qu'il va appeler la légalité des délits et des peines. Pour qu'un juge puisse punir quelqu'un, il doit s'appuyer sur une loi, alors que dans la société de l'ancien régime, on peut condamner quelqu'un sans ne viser aucun texte, et sans même parfois motiver la décision. Ce qui ressort de cette philosophie des lumières est une aspiration générale à la liberté. [...]
[...] On peut donc considérer que cette société est bloquée, à plusieurs niveaux, notamment à cause des parlements, qui disposent d'une force d'opposition en ayant le pouvoir d'enregistrer ou non une réforme. Il faudra attendre 1789 pour que cette société d'ordres et de privilèges connaisse une réelle remise en cause. Bibliographie Tocqueville Alexis de, L'ancien régime et la Révolution, Gallimard (1856 première édition). Goubert (Pierre), L'Ancien Régime, Paris, Armand Colin, Collection U. Tome La société (1969) ; tome II, Les pouvoirs (1973). [...]
[...] Il est composé de paysans, d'artisans, de commerçants, et de bourgeois. Les intérêts communs de cette bourgeoisie sont la lutte contre la noblesse, et l'abolition des privilèges. Cependant, elle est dépourvue de toute expression politique. Les deux siècles d'absolutisme correspondent à une absence de représentation de la nation. La société de l'ancien régime, fonctionnant essentiellement sur les privilèges, est donc une société bloquée, car elle n'offre plus de promotion sociale. Le 2ème facteur du blocage de cette société se situe au niveau économique. B. [...]
[...] La société de l'Ancien régime, une société bloquée ? La société de l'Ancien régime est tout d'abord marquée par plusieurs siècles d'absolutisme et de droit divin : le détenteur du pouvoir est légitime car choisi par Dieu, il n'a de compte à rendre qu'à ce dernier. Au niveau judiciaire, cet absolutisme se traduit par le fait que le roi a la possibilité de faire enfermer n'importe qui, en adoptant une lettre de cachet. La justice est donc arbitraire. La société de l'Ancien Régime est perçue comme un ensemble de corps et de communautés. [...]
[...] En 1770, Louis XV leur enlève leur droit de remontrances, mais 4 ans plus tard, Louis XVI leur redonne ce droit. Ce dernier va donc se confronter aux parlements lorsqu'il tentera de faire passer des réformes, car ils veulent défendre les privilèges. En 1776, le contrôleur général des finances, Turgot, va vouloir faire supprimer la corvée royale sur les routes, et la faire remplacer par un impôt payé par tous les propriétaires, sans distinction d'ordre. Les parlements vont s'y opposer, car les nobles n'ont jamais été assujettis à la corvée. Louis XVI acceptera finalement cette décision, et renverra Turgot. [...]
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