Exposé qui vise à expliquer et à détailler précisément ce qu'a été la réforme protestante en Suisse germanique, en étudiant son principal acteur, Heinrich Zwingli, et en détaillant les différentes étapes de cette période. Ce document détaille donc la doctrine de la réforme, et son évolution dans le temps.
[...] Le Conseil prie donc l'évêque de réunir un conseil provincial, mais celui ci refuse. Une dispute théologique est donc organisée en janvier 1523 : elle réunit 600 participants dont des représentants de l'évêque. Zwingli rédige alors 67 thèses destinées à servir de bases aux discussions, avec pour thèmes principaux la supériorité du Christ, la nécessité de se contenter des Evangiles pour la vie religieuse et la disparition des coutumes contraires à l'Evangile, la laïcisation de l'enseignement Le fond du débat concerne la Vérité : elle est pour les uns détenue par les institutions ecclésiastiques, et pour les autres elle se trouve uniquement dans la Bible. [...]
[...] Face à l'expansion protestante, les cantons catholiques s'allient à l'Autriche (pourtant ennemie de longue date des Suisses) par l'entente chrétienne, ce qui provoque de graves tensions. L'entent est à la fois une alliance défensive et une collaboration pour réprimer l‘hérésie . Les principaux points chauds sont les bailliages communs et l'abbaye de Saint Gall. Les catholiques sont majoritaires, mais les protestants rappellent le droit des communautés à choisir librement leur confession par un vote. Saint Gall passe à la Réformation. Zwingli joue un rôle moteur dans le dynamique politique mais reste freiné par Berne. [...]
[...] Le débat est axé sur les images de la messe. La décision est prise, non de détruire les images, mais plutôt de combattre l'idolâtrie. Mais les images sont finalement supprimées en juin 1524, après la publication par Zwingli d'une Brève instruction chrétienne. Vont suivre la suppression des fêtes mariales, des processions, du pèlerinage d'Einsiedeln ; puis la sécularisation des chapitres et des courants. Le 12 avril 1525, Zwingli ayant saisi le magistrat, la messe est supprimée. Pâque sera la première célébration eucharistique dépouillée et sera considérée comme une véritable rupture, a l'origine de la séparation confessionnelle. [...]
[...] Il développe également une conception originale de la Cène : pour lui, le Christ est présent dans les cœurs par son esprit, et non dans la réalité. Le sacrement à donc pour fonction de témoigner de cette présence, c'est à dire en quelque sorte de rendre visible l'Eglise invisible . Zwingli ressent une grande amitié pour Erasme auquel il fait fréquemment référence. Et comme lui, il va donc se concentrer sur l'Ecriture (Nouveau Testament) et sur le Christ, mais chez lui, cette attention va devenir plus exclusive, plus sérieuse que chez Erasme. [...]
[...] Zwingli est aussi un opposant de la France et de l'Autriche. Lorsque les guerres d'Italie débutent, une grande partie de la jeunesse suisse s'enrôle, et Zwingli fait de même, devenant un véritable prédicateur (avec un rôle proche des aumôniers militaires actuels) et prenant mesure de ses talents. Zwingli, malgré son soutient au conflit, s'interroge sur le rôle des mercenaires dans les armées. Il participe à Novare, puis a Marignan ; mais cette défaite cuisante le fait réfléchir. Il av alors s'opposer au mercenariat et écrire à ce moment ses premiers essais littéraires. [...]
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