Les gens de couleur en France, 1777-1807
On a ici à faire à 4 documents. Il s'agit d'études statistiques qui ont été réalisées à partir des recensements des Noirs et gens de couleur en 1777 et en 1807-08. Le premier graphique présente les entrées annuelles des noirs et gens de couleurs établis en France en 1777. Il comporte 1162 déclarations et les entrées remontent au début du XVIIIe siècle.
[...] Sur le premier graphique, on observe que les entrées annuelles de noirs et gens de couleur augmentent progressivement et explosent de 1772 à 1777. Jusqu'au début du XVIIIe siècle, la monarchie déclarait que « la liberté est acquise par les lois du royaume aux esclaves, aussitôt qu'ils en touchent la terre » mais la loi n'était généralement pas respectée. En effet, la plupart des non-Blancs viennent en France pour accompagner leur maître ou leur maîtresse en tant que domestiques. Une proportion de des arrivées vient directement des régions de la traite, en Afrique. [...]
[...] Elle ordonnait à tous ceux qui y vivaient déjà de se faire enregistrer sous peine d'expulsion. On demanda alors aux intendants des généralités et aux cours de l'Amirauté de faire la liste des Noirs qui résidaient dans leurs juridictions. Le nom de chaque sujet devait être indiqué, son âge, sa couleur, son lieu de naissance, la colonie d'où il était venu, la date et le port de son arrivée, le nom du maître ou de l'ancien maître et le lieu de résidence. [...]
[...] Enfin d'entre eux sont nés en Europe. En ce qui concerne le recensement de 1807, la police avait demandé aux préfets d'indiquer le lieu de naissance de chaque individu, mais le problème c'est que ça n'avait toujours pas été réalisé dans le IIe arrondissement et quasiment dans le Ie arrondissement, c'est pourquoi les chiffres sont faussés et on peut difficilement analyser ces chiffres. Néanmoins, on connait seulement les origines de 309 personnes sans compter les enfants et quelques dizaines d'adultes nés en France. [...]
[...] A l'exception de la cuisine et des métiers ayant trait à la coiffure, ces métiers étaient réservés aux libres. Les matelots, interprètes pour la traite, domestiques naviguant et autres individus engagés dans les affaires maritimes, étaient tous des hommes, tout comme ceux qui s'occupaient de construction. Plus de femmes travaillaient dans la couture des femmes) que dans n'importe quel autre métier. Beaucoup d'hommes étaient coiffeurs ou perruquiers. La législation concernant la résidence des esclaves ordonnait qu'ils soient placés en apprentissage et que les maîtres sous lesquels ils étaient placés soient indiqués dans leurs déclarations. [...]
[...] Alors que les agents de l'Etat craignaient les désordres dans les grandes villes portuaires ainsi qu'à Paris, du aux mélanges de sang notamment et de la prostitution, les non-Blancs des petites villes de campagne qu'ils soient libre ou esclaves ne semblent pas avoir recrutés de préjugés majeurs et sont certainement restés plus longtemps en France que les autres. Pour conclure, ce qui ressort de ces enquêtes c'est qu'il n'existe pas un seul groupe de Noirs et de gens de couleur en France entre 1777 et 1807, mais plutôt plusieurs, composés d'individus qui ont vécu des expériences très différentes et qui sont d'origines très diverses. A l'origine, l'enquête de 1777 avait été réalisée par peur d'une population non blanche de plus en plus importante. Or, on remarque qu'ils représentent une part minime de la population totale française. [...]
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