Lorsque le 17 octobre 1685, Louis XIV signe l'Edit de Fontainebleau, qui révoque celui de Nantes (1598), le roi croit en avoir fini avec la religion calviniste en France « puisque la meilleure et la plus grande partie de nos sujets de ladite RFR ont embrassé la catholique » il n'y avait rien de mieux à faire que révoquer l'édit « et tout ce qui a été fait depuis en faveur de ladite religion ». Le roi applique le vieil adage « un roi, une loi, une foi ».
Malgré l'Édit de Fontainebleau, les dragonnades se poursuivent jusqu'en 1686 et les répressions se font avec violence. C'est un succès. Sous la pression et les menaces, un certain nombre de protestants sont contraints de renier leur religion et de se convertir au catholicisme. On les appelle « les nouveaux convertis ».
[...] Les protestants non convertis ont l'obligation de rester dans les frontières du royaume et tout manquement est puni de sévères châtiments : Les femmes sont emprisonnées, les hommes envoyés aux galères et confiscation des biens pour tous. Seuls les pasteurs (ou ministres) qui bénéficient d'un statut spécifique avaient le choix entre la conversion et l'exil ; ainsi sur 500 pasteurs s'exilent et 100 abjurent en 1685. Les anciens huguenots sont donc obligés de se soumettre aux pratiques catholiques pour échapper aux sentences. Cependant certains refusent de soumettre à l'édit et celui-ci précipite l'exode de nombreux huguenots. [...]
[...] Ces assemblées du désert sont tenues par des prédicants les pasteurs s‘étant convertis ou exilés. Des foyers de résistance se forment. Les dragonnades doivent reprendre. La répression est sévère et en plus de la galère certains sont suppliciés ou envoyés à la potence. En 1702, l'abbé du Chayla (inspecteur des missions des Cévennes) suite à de nombreuses arrestations de protestant est tué. A ce moment précis de nombreuses bandes d'insurgés se forment commettant des actes de vengeance sur les catholiques. [...]
[...] Ainsi la ville de New York compte beaucoup de ressortissants huguenots. Et l'un d'eux, Pierre Minuit acheta selon la légende l'île de Manhattan pour 24 dollars. L'ile de Staten Island a parfois été appelée Huguenot Island à cause du grand nombre de réfugiés français qui s'y trouvaient. A Boston, le Faneuil Hall un des bâtiments les plus anciens de la ville a été donné à la ville par la famille Faneuil, originaire de La Rochelle, pour servir de marché public. [...]
[...] De nombreux protestants choisissent de quitter le pays en dépit de l'interdiction qui leur est faite. Et si certains protestants envisagent l'Edit de Fontainebleau comme temporaire, préparant un retour en France ; la paix de Ryswick en 1697 (Louis XIV répondant à un refus catégorique aux représentants protestants) et surtout avec la paix d'Utrecht en 1713 mit fin aux espérances huguenotes. Ainsi près de protestants s'enfuient du royaume de France et s'exilent vers les Etats protestants d'Europe, Suisse (20 000), Brandebourg (20 000), Pays-Bas, Angleterre (50 000) et même en Amérique du Nord et Afrique du Sud. [...]
[...] Effectivement à son accession au trône, en 1885, Jacques II effectue une série de mesures impopulaires : intégration de catholique dans les institutions (gouvernement, armée, universités), rapprochement avec le pape et Louis XIV. Les dirigeants politiques craignent une entente secrète avec Louis XIV pour l'élimination du protestantisme.Guillaume d'Orange crée très vite la Ligue d'Augsbourg, pour freiner les ardeurs du roi absolu et du catholique Jacques II. En 1688, une de fantassins et cavaliers débarquent en Angleterre et organisent la Glorieuse révolution : huguenots composent le régiment. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture