L'économie d'Ancien Régime est peu gourmande en finance, monnaie et capital. Une grande partie de l'activité économique est une activité agricole d'autosuffisance ; les surplus économiques sont faibles. La finance est essentiellement une finance de proximité : les marchands des villes qui se développent à partir du XIIe siècle financent les « entreprises », les paysans se voient accorder des avances productives pour payer les droits seigneuriaux.
Vers la fin du XVe siècle, avec les grandes découvertes, deux autres grandes sources de capitaux font jour : le commerce au long cours et les besoins financiers des monarques. C'est par ces deux demandes de capitaux que les techniques financières évolueront au cours de l'Ancien Régime. De fait, grande partie des instruments monétaires et financiers sont instaurés des le XVIe siècle et ne cesseront d'évoluer au fur et à mesure que les détours productifs s'allongeront et que la demande s'accroîtra. De même, l'essentiel des problématiques monétaires sont posées des le XVIe siècle.
[...] La révolution industrielle voit davantage une extension quantitative du système. III- L'émergence des marchés financiers Les origines de la Bourse La Bourse serait apparue à Bruges dans la maison des Van der Breuze, mais c'est là une origine mythique. En revanche, il apparaît des 1530 à Amsterdam une maison des négociants, un lieu où les marchands se réunissaient pour négocier aussi bien des capitaux, des métaux précieux que des produits agricoles. En 1571 apparaît le Royal Exchange dont le directeur est Thomas Grecham et d'emblée y apparaissent de nombreuses sociétés par actions qui font l'essentiel de la cote à l'époque. [...]
[...] La France fixe en 1726 la valeur de la livre à 4,5g de métal et à partir de cette valeur frappe l'écu d'argent qui correspond à 27g de métal et le Louis d'or à 0,8g d'or. Cette situation monétaire évolue avec l'apparition du papier monnaie à la fin du XVIIIe siècle en Europe. Manipulations monétaires En 1693, sous Louis XIV, apparaît le billet de monnaie qui est un certificat de dépôt qui fait l'objet de paiement d'intérêts. Cependant, en 1706, le public les refuse, car la monarchie se nie à les recevoir comme mode de paiement des impôts. Survient ensuite le système de Law qui propose au régent Philippe d'Orléans un nouveau système monétaire. [...]
[...] Il abandonne alors toutes limites d'émission de ses billets et en 1720, l'ensemble du système s'effondre, car il apparaît que l'émission de billets est sans rapport avec le niveau des affaires de Law. Le 1er décembre 1720, la crise est déclarée et elle rendra pour très longtemps la France suspecte aux monnaies fiduciaires. Si ces différents exemples montrent la capacité d'innovations de l'ancien régime en matière monétaire, toujours est-il qu'en l'absence de toutes normes de comportement, d'une autorité, toutes les tentatives monétaires sont vouées à l'échec. [...]
[...] Financement des acteurs privés À la fin du XVIIe siècle, l'Angleterre est le seul pays où la Banque traite déjà du financement des acteurs privés. Créée en 1694, la Banque d'Angleterre a dès son origine 4 fonctions : prêts à l'État, accueillir des dépôts particuliers, l'escompte des effets de commerce (par lequel les détenteurs d'une lettre de change pouvaient obtenir l'avance du paiement de sa banque moyennant un taux d'escompte) et l'émission de billets et de bank- notes (certificats de dépôts de métaux précieux qui pouvaient circuler de mains en mains). [...]
[...] Au début du XVIIe siècle les premiers bulbes font leur apparition sur le marché. Des bourgeois fortunés plantent des jardins privés à l'arrière de leur maison. La fleur devenant bientôt un article de luxe convoité et un signe de richesse. Plus la popularité des tulipes s'élève et plus les horticulteurs sont prêts à payer des prix élevés pour des bulbes. Ainsi se déroule une intense spéculation sur la récolte ds tulipes à travers la technique de l'achat en vue c'est-à-dire d'achat sans fond avec promesses de paiements à la vente, ce qui entraîne une hausse considérable du prix des stocks à livrer. [...]
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