Voyages en France 1787 1788 1789, Arthur Young 1931, système de culture en France, fin du XVIIIe siècle, assolement triennal, assolement biennal, travail agricole, Ancien Régime, éducation du peuple, économie villageoise, fertilité des terres, rotation des cultures, jachère, système agricole anglais, libéralisme agricole, commentaire de texte
Le texte soumis à notre commentaire est composé de six extraits provenant d'un ouvrage original rédigé au XVIIIe siècle par un auteur anglais du nom d'Arthur Young et traduit en français au début du XXe siècle par l'historien et professeur rennais, Henri Sée. Celui-ci traite du système de culture en France à la fin du XVIIIe siècle, observé de manière critique et détaillée par l'auteur d'origine anglaise qui compare les pratiques agricoles de son pays à celles de la France d'alors.
[...] D'autres cultures se développent dans le même temps : millet, sarrasin, carotte, chanvre, tabac, garance, safran, moutarde, mais aussi houblon, ce qui est une nouveauté pour l'époque. B. Des plantes adaptées au climat « Du Midi ou du Centre de la France . » (cf. lignes 5 Partout dans le royaume, les plantations sont favorisées lorsqu'elles sont adaptées au sol local (froment, seigle, vigne). Les céréales nobles permettant la « panification » (froment, seigle, orge) sont largement favorisées dès que c'est possible. Mais, de nouvelles cultures, comme la pomme de terre et maïs (importés d'Amérique) prennent place lorsque les sols y sont adaptés dès la fin du XVIIe siècle. [...]
[...] De plus, le mode de travail communautaire qu'elles impliquent est consommateur de temps et d'énergie et ne libère pas suffisamment de bras pour l'augmentation des surfaces agricoles, le défrichage ou l'entretien des forêts. (cf. lignes 35- 36) Le temps long du cycle de la jachère et sa concentration exclusive sur quelques types de cultures seulement contribuent à l'immobilisme dans la découverte de nouvelles productions alimentaires. « Plus vous semez, ce n'est pas une raison pour que vous récoltiez davantage. » (cf. lignes 15- 17) V. La promotion du système anglais A. [...]
[...] La rotation des cultures Dans la France du XVIIIe siècle, la culture des terres considérées comme « arables » demeure largement la règle. « En France, il n'y a que les meilleures . » (cf. lignes 10 à 13). Ces dernières sont divisées en plusieurs parcelles (ou « soles »), souvent de petite taille, et soumises à une rotation de cultures qui semble immuable : céréales d'hiver – céréales de printemps – jachère (cf. schéma ci-dessous). Le principal problème est que seules les cultures des céréales nobles (froment ou seigle) sont véritablement privilégiées « le trop grand empressement à produire . [...]
[...] À l'époque en France, on ne considère pas les parcelles laissées en jachères comme des « terres pauvres ou ordinaires . » (cf. lignes 7 et ces dernières sont simplement laissées au repos le temps que le cycle des labours atteigne ses objectifs qui sont au nombre de 3 : Détruire les « mauvaises herbes ». Car, chaque labour permettait d'éliminer les herbes qui avaient poussé, faisant remonter en surface les graines enfouies qui, à leurs tours, poussaient et étaient détruites, à la fois par le labour suivant et la chaleur de l'été qui opérait sur les plantes déracinées. [...]
[...] Grâce à une productivité supérieure de près de 50% à celle du froment (« la » céréale de référence), il devient vite une graine de champion qui, au printemps comme dans des sols lourds ou les parcelles inondables, arrive à se développer là où les autres cultures échouent. Ses usages sont infinis : grains pour la volaille, les canards, mais aussi les cochons de la basse-cour . ses feuilles nourrissent même le bétail Une vraie culture vivrière et une plante à tout faire. Idem pour la pomme de terre, jugée 5 fois plus nourrissante que le blé. IV. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture