Vivre, France, XVIII, ème, siècle
Au XVIIIème la population française s'accroît, en effet de 1700 à 1790, la population passe de 20 millions à 22 millions d'habitants. On note donc un phénomène général de croissance. Cependant, dans les villes on connait une croissance déficitaire, à Paris par exemple la descendance théorique des femmes mariées passe de 7.62 entre 1690-1712 à 5,15 dans les années 1780. Premièrement, les couples pratiquent la contraception d'arrêt, ils arrêtent de procréer pour réduire leur descendance. Cette croissance déficitaire est également explicable par le fort taux de célibat dans les villes, ce célibat est en plus combiné à l'augmentation de l'âge moyen du mariage. Même les membres de la grande Noblesse pratiquent le « contrôle » des naissances de plus ils se marient moins et cessent plus tôt d'avoir des enfants, ainsi ils réduisent eux aussi leur descendance. Le phénomène de cette croissance déficitaire est donc largement répandu dans les villes, il touche quasiment toutes les classes sociales, bien que des villes comme Bordeaux aient longtemps gardé un fort taux de natalité. Dans la tripartition de la vie par l'Eglise, après la naissance, le mariage suit.
[...] Vivre en ville en France au XVIIIème. La ville selon Furetière se définit par « l'habitation d'un peuple assez nombreux, qui est ordinairement fermé de murailles ». On pourrait plus généralement définir une ville comme une agglomération de gens et l'organisation d'outils de vie commune. Les villes sont le siège de tout ce qui compte dans la vie religieuse, intellectuelle et sociale. Les villes sont des lieux de fête, d'activité économique, de plaisir Comment évolue et s'organise la vie en ville au XVIII ? [...]
[...] Le XVIII est donc une révolution humaine, intellectuelle, sanitaire, révolution qui sera d'ailleurs sociale en 1789. Bibliographie Chaline Olivier La France au XVIIIe siècle (1715-1787), Belin, collection Belin sup Histoire Garnot Benoit La Population française aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Ophrys [collection « Synthèse-Histoire »] p. ; troisième édition 1995. Garnot Benoit Les Villes en France aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Ophrys [collection « Synthèse-Histoire »] p. ; deuxième édition 1994. [...]
[...] Les pauvres en ville ne possèdent aucune habitation, ils vivent dehors dans la crasse. L'habitat urbain traditionnel se caractérise par une construction archaïque et un parcellaire étroit. Tous ces logements sont mal chauffés, sombres et presque dépourvus de mobilier meubles en moyenne, le lit étant le mobilier le plus notable du logement. Ces classes populaires entassent leur famille dans une chambre « unique ». Les bourgeois occupent le premier étage qui est « l'étage noble ». La noblesse se retrouve dans les « beaux » quartiers et dans de grands hôtels particuliers à l'intérieur luxueux. [...]
[...] Les villes de l'ancien régime étaient très étroites et mal organisées. C'est pourquoi dans le cas de Bordeaux de grands intendants vont «ouvrir » et embellir la ville, elle va connaître ces modifications grâce à Jacques Briel, Tourny, Boucher ou encore Nicolas-François Dupré de Saint-Maur qui vont libérer la ville de ses murailles, aménager les quais et les promenades, ouvrir la ville sur l'extérieur en détruisant les murailles mais également se servir de Bordeaux comme d'un écrin de la royauté. [...]
[...] Les premiers besoins de la vie quotidienne en ville sont se nourrir, se loger et se vêtir. L'alimentation des pauvres est principalement constituée de pain et de tripes, foies, cœurs et pieds de bœufs ou de moutons. Les élites aristocratiques peuvent manger à leur faim des choses très variées comme le poisson les jours de carême. Un Poisson de mer si la ville est proche de la mer ou des poissons de rivière comme le brochet ou la carpe qu'on consomme notamment à Paris. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture