A l'époque moderne, la conception de la ville évolue selon plusieurs facteurs, notamment ses fonctionnalités, les évolutions techniques de l'époque ainsi que l'apparition du courant humaniste et une nouvelle conception de la sociabilité. Cette évolution se ressent sur l'image de la ville idéale que nombreux, tels que Thomas More, Albercht Dürer ou Francesco de Marchi s'essaient à imaginer. De nouvelles préoccupations modèlent la vision de la ville parfaite.
De quelle manière les images des villes idéales, utopiques, sont-elles représentatives des évolutions et des nouvelles préoccupations de l'époque ?
Pour répondre à cette question, nous étudierons en premier lieu la nouvelle conception de la ville et les modèles de villes idéales, en second lieu les représentations de villes utopiques.
[...] Elle possède des tours et des forts, de larges et hautes murailles, des fossés. De plus, la ville a une autonomie relative qui peut la protéger en cas de siège. A l'intérieur de leurs jardins, les habitants cultivent la vigne, les fruits, les fleurs et toutes sortes de plantes (lignes 70-71). De plus, comme on l'a vu, la source qui alimente la ville est protégée de tout empoisonnement par l'ennemi et la ville possède des réserves d'eau : " de vastes citernes recueillent les eaux pluviales" (ligne 47). [...]
[...] En 1554, Pietro Cataneo (1510-1569) propose dans L'architettura quatre modèles de villes idéales, aux rues bien rangées et espacées. En 1557, Daniele Barbaro (1513 - 1570) présente dans I deci libri dell'architettura di M. Vitruvio ses propres plans. Enfin, en 1599, dans Architettura militare libri tre, Francesco de Marchi (1504 - 1576) propose à son tour ses modèles de cités idéales. En étudiant ces modèles, on retrouve les préoccupations architecturales de l'époque moderne. Ces villes idéales sont toutes très organisées, généralement en grille ou variante de grille, dans un souci d'abord de facilité de circulation. [...]
[...] Les villes, en damier, n'ont pourtant pas une forme carrée mais sont hexagonales, octogonales, ou même en forme d'étoile. Les murailles, en effet, répondent à l'arrivée de l'artillerie, et les murs sont inclinés pour amortir l'impact des boulets de canon. La ville utopique, en particulier celle que décrit Thomas More dans Utopia en 1516, répond aux nouvelles préoccupations de l'époque par un certain nombre de caractéristiques. Le mot utopie est inventé par l'auteur, désignant un endroit qui n'existe pas. La cité utopique est isolée. [...]
[...] De nouvelles préoccupations modèlent la vision de la ville parfaite. De quelle manière les images des villes idéales, utopiques, sont- elles représentatives des évolutions et des nouvelles préoccupations de l'époque ? Pour répondre à cette question, nous étudierons en premier lieu la nouvelle conception de la ville et les modèles de villes idéales, en second lieu les représentations de villes utopiques. Avec l'apparition de l'humanisme et d'une sociabilité nouvelle, apparaît l'envie que la ville soit un lieu de mixité sociale et le refus du zonage urbain. [...]
[...] Les maisons, alignées, présentent en effet leur façade sur des rues larges et présentent, à l'arrière, de grands jardins qui font l'objet de compétitions. La ville est aérée, elle comporte également des places, et l'hygiène y est un souci primordial, touchant également au souci de la santé. Par exemple, la source d'eau qui alimente la ville, et qui est conduite dans tous les quartiers par un système de canalisations, est protégée par des murailles pour qu'on ne puisse pas l'altérer et qu'elle demeure potable. Les marchés alimentaires se tiennent hors de la ville, ainsi que les hôpitaux publics. [...]
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