Henri II de Montmorency est baptisé le 5 mars 1597, et toute la cour assiste à cette fête. Il est le fils d'Henri 1er de Montmorency et le filleul du roi de France Henri IV. Il eut une enfance à la fois heureuse et prestigieuse. Henri était un "chef-d'œuvre" de la nature, tant au niveau physique que moral. Au cours d'un voyage à Turin, le Duc de Savoie lui fit même un compliment sur son physique, et on lui prêta une relation avec la reine. Ces succès lui attiraient des envieux, et notamment Bassompierre, son rival, ne l'appréciait guère. Henri II de Montmorency ira même jusqu'à provoquer le Duc de Chevreuse en duel avant que le roi ne les exile tous les deux pour rappeler le Duc de Chevreuse en premier, au grand dam d'Henri II de Montmorency.
En 1614, il épousa une princesse italienne, Marie-Felice Orsini. Le couple passait la majeure partie du temps dans le Languedoc, où le duc était gouverneur depuis l'âge de seize ans. Il était très apprécié et avait tous les traits d'un roi. Richelieu ira jusqu'à dire "qu'il ne croyait le nom du roi qu'imaginaire".
[...] Le roi écrira au duc et lui attribuera le grade de maréchal de France en 1630, grade déjà porté maintes fois par ses ancêtres Une notoriété très importante Le Duc Henri II de Montmorency est alors au sommet de sa notoriété, mais à partir de là, son destin va dramatiquement changer Richelieu n'est pas du tout populaire, il est même haï par le peuple qui se plaignait de la hausse des contributions, de leur cote, les grands étaient mécontents d'être mis à l'écart des affaires. De son côté, Marie de Médicis en voulait au cardinal de l'avoir éliminé du pouvoir. Le parti pro espagnol autour de Marie de Médicis et des frères Marillac, critiquait la politique du Duc de Montmorency, mais aussi son rapprochement avec les princes protestants contre Philippe III. [...]
[...] Richelieu lui envoya des avertissements également dont il ne tint pas compte. Le duc de Montmorency allait commettre deux erreurs : la première est d'embrasser un prince de sang (immunisé) et de compter sur son prestige au sein du gouvernement la seconde est plus complexe, son peuple Languedocien est satisfait de la paix d'Alès et est fatigué, résultat : les huguenots ne le suivirent pas Il fit signer une déclaration où ils font instante prière au duc de Montmorency d'unir inséparablement ses intérêts et ceux du pays comme ledit pays s'attache de sa part aux siens Il pensait que toutes les villes allaient se soulever avec lui, mais très peu suivirent le mouvement et les habitants quittèrent la région. [...]
[...] D'autre part, un Edit contre les duels renforçait le désaccord entre les deux hommes. En effet, François de Montmorency-Bouteville avait commis deux meurtres lors de tournois et a été condamné à mort. Malgré les multiples demandes du Duc Henri II de Montmorency, celles-ci ont toutes été refusées et il fut décapité, de même que Beuvron qui avait assisté Bouteville. II Avant la descente aux enfers 1 De son arrestation Le calme était revenu dans le Languedoc quand l'évêque d'Alby persuada le duc de Montmorency d'être le médiateur entre le roi et son frère. [...]
[...] Je vous conjure pour le repos de mon âme, que j'espère être bientôt au ciel, de modérer vos ressentiments et de recevoir de la main de Notre Seigneur cette affliction. Je reçois tant de grâces de sa bonté que vous devez avoir tout sujet de consolation. Adieu encore une fois, mon cher cœur Il se fit couper les cheveux et traversa au milieu de gardes qui le saluèrent à son passage Une fois monté sur l'échafaud, il salua la compagnie et exprima son regret d'avoir offensé le roi. Puis le bourreau s'exécuta tandis que la foule détournait le regard dans les larmes et les sanglots. [...]
[...] A la mort de son père, il avait 19 ans, était déjà duc et pair avec préséance immédiate après les princes, chevalier du Saint-Esprit (fondé en 1578 par Henri III). L'édit de Nantes avait apporté une paix fragile et de nombreux foyers d'insurrection naissaient ici et là. En mai 1625, Montmorency était envoyé comme grand amiral à La Rochelle, car le duc de Soubise s'était emparé de l'île de Ré. Le duc brava la tempête et put s'emparer de l'île d'Oléron avec l'aide de l'amiral Houstain. [...]
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