Louis XIV, surnommé le Roi-Soleil, fut roi de France de 1661 à 1715. Profondément marqué par la "Fronde" qui a fait vaciller le pouvoir royal, Louis XIV n'a de cesse de consolider ce dernier. Il s'entoure ensuite de nouveaux conseillers : Colbert pour l'économie, Louvois et Vauban sur le plan militaire. L'ambition du roi est double : établir un régime absolutiste à l'intérieur du pays, en divisant la société en trois ordres : deux privilégiés et un mis à l'écart, et imposer la prédominance française à l'extérieur. De là cette longue suite de guerres qui jalonnent son règne et qui bouleversent la carte de l'Europe, l'établissement d'une monarchie de droit divin, la centralisation administrative et le culte voué à la personne royale ont affaibli la noblesse.
Nous allons étudier dans ce dossier les différents aspects sociaux et économiques de la monarchie du Roi. Quel était le système économique de Louis XIV et ses limites ? Quelle était sa politique sociale ? Quelles étaient les différences de relations selon l'ordre ? (...)
[...] La Paysannerie doit supporter de nombreux impôts, en particulier la taille royale et les taxes seigneuriales (cens, champart). Alors qu'à cette époque la subsistance dominait (voir la partie sur la domination agricole), il est dans l'obligation d'attribuer une certaine partie de la récolte et des revenus au Roi, qui en redistribuera une partie. En ville, l'hétérogénéité du Tiers est beaucoup plus visible : tout sépare le riche marchand du mendiant pourchassé par la police. Une grande partie des citadins tiennent une boutique ou encore travaillent dans l'artisanat, ils travaillent alors dans des ateliers et appartiennent à une corporation. [...]
[...] Fénelon traduit l'impatience de la noblesse. Dans son Télémaque et ses Dialogue des morts, il souligne les excès du despotisme et réclame le contrôle du pouvoir royal par des assemblées dominées par la noblesse. Au milieu de toutes ces difficultés, Louis XIV conserve une étonnante force d'âme et supporte stoïquement les deuils qui s'abattent sur sa famille. Il meurt le 1er septembre 1715. Après les splendeurs de son règne, peut-être en raison de ces splendeurs, Louis XIV avait laissé la France humiliée et ruinée. [...]
[...] Seigneurie : Territoire à l'intérieur duquel s'exerce l'autorité du seigneur sur les paysans, et plus précisément, son droit de justice. [...]
[...] Parmi les nobles de robe les plus connus, on peut citer Montesquieu, Descartes ou les d'Ormesson. L'expression de "noblesse de robe" s'oppose à celle de "noblesse d'épée", c'est-à-dire aux nobles occupant les traditionnelles fonctions militaires de leur groupe social. Souvent, on rattache la noblesse de robe à la noblesse récente (créée depuis le XVIe siècle) et la noblesse d'épée à la noblesse d'extraction (c'est-à-dire sans trace d'anoblissement), mais ce rattachement est parfois abusif. La noblesse d'épée, c'est celle qui combat. Dans son essence, la noblesse est militaire. [...]
[...] Du côté de la ville, qui commençait à sortir de terre, on prolongea l'ancienne demeure par deux ailes, reliées par un portique. Tel fut le second Versailles, terminé en 1674. Il apparut aussitôt trop petit et Jules Hardouin-Mansart fut chargé de l'agrandir, sans altérer les lignes générales dessinées par Le Vau, qui était mort en 1970. La terrasse qui faisait face au parc fut supprimée et les deux pavillons qui l'encadraient durent réunis par une galerie de 75 mètres de long destinée aux évolutions de la Cour. [...]
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