Au XVIIème siècle, dans la plupart des monarchies d'Occident, la cour est un outil politique de domination sociale. Mais c'est sans doute en France avec Louis XIV que ce système est porté à sa perfection. A partir de 1661, Louis XIV entreprend de faire construire un palais aux dimensions inédites, demeure à la mesure de sa puissance et de sa gloire.
Aussi, Versailles, c'est le symbole de la gloire de Louis XIV, c'est le symbole de la monarchie absolue, c'est « l'imaginaire de l'absolutisme » (Gérard Sabatier).
Versailles est un chantier perpétuel au XVIIème siècle, car le but est de faire de Versailles le reflet de la puissance royale mais on peut se demander si cet objectif est encore atteint au XVIIIème siècle.
[...] C'est ainsi que s'ouvre entre le roi et son image le temps de l'irréparable fracture. Il s'est coupé de son peuple tout au long du XVIIIème siècle hormis pendant la Régence et c'est ce père nourricier que les femmes de Paris viendront chercher à Versailles en octobre 1789. Conclusion Versailles est donc l'aboutissement d'un discours politique par l'image vieux de plusieurs siècles, mais il en marque tout à la fois le point d'orgue que Napoléon voudra reprendre à son compte en préparant l'installation de la Cour impériale à Versailles, installation qu'empêche sa chute ne 1815 et l'épuisement les Bourbons de la Restauration renonceront d'ailleurs à y revenir. [...]
[...] Mais les guerres de la fin du règne gèlent les chantiers. Cependant la piété du roi veut pour Versailles une chapelle à sa mesure. Celle-ci, au plan simple, s'élève avec peine à partir de 1699 et est achevée par Robert de Cotte, beau-frère d'Hardouin-Mansart, en 1710. Louis XIV cherche aussi plus d'intimité : il fait construire de 1679 à 1686 le petit palais de Marly. II / L'incarnation de la monarchie absolue 1682 : l'installation à Versailles : la Révolution Copernicienne En 1682, Louis XIV décide d'installer définitivement d'installer les ministères, la Cour et la famille royale à Versailles, moins pour fuir Paris, quitté pour St Germain en 1666 que pour concentrer le pouvoir en un seul lieu où princes, ministres et grands vivent sous l'œil du Roi. [...]
[...] Suivant une formule de Furetière, la cour polit bien les gens de province L'origine de cette politesse doit être recherchée dans ce que Norbert Elias a appelé la rationalité de cour : pour parvenir à accroître son prestige et sa position dans la hiérarchie des honneurs et des statuts, chaque courtisan tendait à discipliner son affectivité, à refouler toute réaction impulsive, à bannir tout sentiment non contrôlé et à cacher toute passion. Versailles fut donc aussi une école de discipline et de comportement et un creuset de l'homme moderne. [...]
[...] Le parc comportait aussi de multiples fontaines et des cascades, des statues mythologiques et allégoriques. La guerre de Hollande (1672-1678) oblige le roi à réduire le rythme des travaux. Hardouin Mansart, premier architecte, les reprend à partir de 1678 et la paix de Nimègue. Le Versailles d'Hardouin-Mansart (1678-1710) Au lendemain de la paix de Nimègue, Louis XIV décide d'agrandir à nouveau Versailles pour loger la Cour. Il confie les travaux à Hardouin- Mansart qui construit les vastes ailes Sud et Nord en harmonie avec la façade de Le Vau. [...]
[...] Il désire transformer Versailles, lieu de plaisance avec des fêtes magnifiques (ex : Les plaisirs de l'île enchantée en 1664), en une résidence royale définitive. Il faut pour cela agrandir le château : le projet de Le Vau est adopté en 1667. Louis XIV ayant désiré conserver l'ancien bâtiment de son père, les fossés sont comblés. Surtout une enveloppe double extérieurement l'ancien château. Conçue par Le Vau, terminée par d'Orbay, ses façades sont élevées sur 3 niveaux, sauf l'aile donnant sur le jardin qui ne comporte qu'un rez-de-chaussée soutenant une terrasse. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture