Versailles, vérités et légendes, Jean-François Solnon, Ancien Régime, Empire ottoman, Catherine de Médicis, Trianon, Anne d'Autriche, Mme de Maintenon, Les plaisirs de Versailles, Louis XIV, Fouquet, Vaux-le-Vicomte
L'auteur, Jean-François Solnon est né en 1947 en Bourgogne Franche-Conté. Il est aujourd'hui agrégé et doctorant en histoire. C'est aussi un professeur d'histoire moderne, sa spécialité, à l'université de Besançon. En effet, il est spécialiste de l'Ancien Régime et de l'Empire ottoman et cela lui vaut d'être l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à ces sujets. Sa bibliographie se compose alors de nombreux essais et de biographies. Plusieurs de ses parutions ont d'ailleurs été un succès en librairie, auprès du grand public, comme La Cour de France en 1987 ou Catherine de Médicis en 2003.
[...] L'auteur s'appuie donc une nouvelle fois sur la chronologie pour montrer les différentes étapes de la création de Versailles. Le fait que Louis XIV est alors conservé une partie du château de son père a été souvent interprété comme une volonté de conserver un lien filial, mais l'auteur donne d'autres raisons plausibles. En effet, Louis XIV s'est servi de Versailles comme d'un domaine de chasse, d'un lieu pour cacher ses infidélités à la reine dans sa jeunesse Il s'est ensuite posé la question d'en faire un lieu de résidence et donc de conserver ou non le château vieux de Louis XIII. [...]
[...] D'abord, l'auteur illustre le fait que ce monument n'est pas le premier chantier de Louis XIV. En effet, du fait de sa popularité, il éclipse de nombreux autres ouvrages du Roi-Soleil. Jean-François Solnon fait alors une liste assez fournie d'autres rénovations et constructions d'édifices nées de la volonté de Louis XIV. C'est par exemple le cas du Louvre en 1653 ou de nombreux projets d'aménagements et de réaménagements parisiens comme les Tuileries et sa salle des Machines ou les pavillons du roi et de la reine à Vincennes vers 1660. [...]
[...] L'auteur, en s'appuyant sur la jeunesse de Louis XIV, montre que le roi était plus proche de sa mère que de son père, que Mazarin a été un père de subsistance après la mort du roi en 1643 et que Louis XIV n'a connu son aïeul qu'entre 1638 et 1643. La piété filiale ne peut donc être considérée comme un argument recevable pour expliquer la conservation du château vieux de son père. Au contraire, ce serait pour des raisons économiques que le roi aurait pris cette décision. [...]
[...] L'auteur fait une liste non exhaustive de diverses tentatives et solutions pour approvisionner les fontaines avec, par exemple, le bassin de la grotte de Thétis, l'amélioration des techniques de pompe à relevage, l'adoption de la tuyauterie en fonte C'est alors que l'auteur en vint à la machine de Marly. C'est un complexe de moulins à eau pour pomper et amener de l'eau aux fontaines. La machine ne fonctionna qu'en 1686 et coûta 3,5 millions de livres en complément des frais élevés pour l'entretien. D'après les sources de l'époque, la machine se trouvait être très fragile et bruyante et produisait trop peu par rapport à ce qui était espéré. [...]
[...] D'autres plans auraient été, par exemple, utiles afin de montrer les divers aménagements et évolutions du palais sur le long terme. Enfin, l'un des derniers points positifs de l'ouvrage de Solnon, c'est la présence de courtes citations au début de chaque chapitre afin d'illustrer les idées reçues liées à Versailles. Cela permet au lecteur de mieux comprendre les avis et ressentis de l'époque, mais aussi de mieux voir de quelle façon comment certaines idées ont pu être aussi répandues aujourd'hui. [...]
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