Alors que la controverse, née de la bulle papale Unigenitus, est sur sa fin, Voltaire écrit un traité portant sur la tolérance envers les autres religions et idées. Voltaire est un philosophe français du XVIIIème siècle. Issu de la grande bourgeoisie parisienne, il fera des études avec les jésuites et se fera très vite remarquer dans les salons par son esprit vif et ironique. Il s'investira pleinement dans le combat des lumières pour la tolérance et la liberté du peuple. Voltaire utilise le retentissement du procès de Jean Calas pour écrire, en 1763, le Traité sur la tolérance dans lequel il veut prouver l'innocence de Calas, critiquer le fanatisme et la révocation de l'Edit de Nantes, faire l'histoire de l'intolérance à travers les âges et les lieux, et enfin, souligner la contradiction entre la doctrine chrétienne et le dogmatisme fanatique (...)
[...] De plus, il existe toujours des lois qui répriment leurs abus et protègent le peuple, tant qu'elles seront là, égales pour chaque secte, il ne faudra en craindre aucune. Par un exemple percutant pour l'époque, il démontre que s'il faut avoir peur des dérives des autres religions, il faut d'abord se protéger des dérives de la religion catholique, Il ya des fanatiques dans la populace calviniste ; mais il est constant qu'il y en a davantage dans la population convulsionnaire. [...]
[...] C'est donc dire, l'ampleur du phénomène en France et à quel point l'Eglise fut divisée ! Le 8 mars 1718 parut un décret de l'Inquisition, approuvé par Clément XI, qui condamnait l'appel des quatre évêques comme schismatique et hérétique. Comme ils n'avaient pas retiré leur appel dans un délai raisonnable, le pape publia le 28 août 1718 la Bulle Pastoralis officii, où il excommuniait tous ceux qui refusaient d'accepter la bulle Unigenitus. Voltaire en parle lorsqu'il écrit : Ils osèrent proscrire cette proposition, qui est d'une vérité universelle dans tout les cas et dans tous les temps : crainte d'une excommunication injuste ne doit point empêcher de faire son devoir'' (l.83 à 86). [...]
[...] Il fait allusion aux guerres de religions qui secouent la France, voire l'Europe toute entière, depuis le XVIème siècle. Les premières persécutions en France, contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles, commencent dans les années 1520 et se développe largement dans les années 1540 et 1550. À la fin du règne d'Henri II, le conflit s'est politisé et de véritables guerres de religion (au nombre de huit) ont commencé en 1562 et se sont poursuit, entrecoupées de périodes de paix, jusqu'en 1598, avec la mise en place de l'Édit de Nantes. [...]
[...] Nestorien : Egalement nait au Vème siècle, les adeptes racontaient que les deux natures coexistaient chez le Christ. Ils n'acceptaient ni les décisions des Conciles, ni le dogme trinitaire (selon lequel, de manière très simpliste, il existe le Père, le Fils et le Saint Esprit, chacun étant à la fois unique mais créant un seul Dieu). Le nestorianisme est l'une des formes les plus influentes du christianisme dans le monde durant toute la fin de l'Antiquité et du Moyen Âge, surtout en Orient. [...]
[...] Voltaire, dans ce texte, pose la question de la façon d'établir la tolérance au royaume de France et aussi, pourquoi une telle tolérance est de mise ! L'établissement de la tolérance est, selon Voltaire, nécessaire pour le bien être du royaume mais également de mise dans une époque où les querelles, trop anciennes, doivent cesser. L'extrait présenté commence en montrant que l'intérêt d'un chef d'état sage va être présenté dans le texte qui va suivre. Si ce dernier veut l'intérêt de sa nation et de son peuple, alors il comprendra ce qui est exposé dans ce texte et l'acceptera. [...]
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