La Méditerranée, espace à la fois ouvert et fermé, est depuis l'Antiquité un carrefour géographique, culturel, politique : or les frontières de ces différents domaines ne correspondent pas. Il faut considérer le sujet sur deux plans : d'abord dans une dimension temporelle, les valeurs, les structures familiales, les moeurs et modes de vie ont évolué entre le XIX ème et le XX ème siècle ; puis sur un plan géographique, en effet il y a une vraie dichotomie entre le rivage nord et le sud de la méditerranée. Cela résulte de plusieurs facteurs : le nord (France, Italie, Espagne, Grèce et certains pays des Balkans) sont influencés par une civilisation judéo-chrétienne pluriséculaire alors que le sud (Maghreb, l'Albanie, la Bosnie et le Proche Orient) appartient au monde arabo-musulman (...)
[...] Mais les mentalités machistes évoluent lentement, le travail des femmes demeurent mal considéré, l'idéal pour la femme est de se consacrer à son rôle d'épouse et de mère. Ex : au Maroc, taux d'activité féminin en 1960 : 1,9%. Un autre facteur d'indépendance des femmes méditerranéennes est la scolarisation, progrès engendré par les Etats. Ex : M. Kemal en Turquie développe l'accès à l'école et favorise les femmes. La condition des femmes a donc changé plus vite que leur statut légal. Une spiritualité particulière faite de croyances populaires. [...]
[...] Ces derniers rendent moins prégnant l'enracinement à un territoire : mobilité. L'individu peut s'émanciper de la famille patriarcale, de sa communauté d'origine même si celle-ci demeure une réalité forte dans les espaces clos comme les îles ou dans des recoins montagneux isolés que la modernité n'a pas atteint. Après la 2ème guerre mondiale les sociétés s'alignent sur le modèle américain des deux côtés de la rive méditerranéenne. Solidarités nouvelles qui s'appuient sur des références traditionnelles -Primauté des liens familiaux par rapport à l'Etat, ex : la mafia, groupe parallèle qui intègre dans un réseau de solidarité des individus atomisés par l'explosion, refus de se soumettre aux règles de la société dominante étrangère. [...]
[...] La religion est un aspect important de la vie méditerranéenne, les sociétés ont chacune subi la même évolution ancienne : du polythéisme du monde grec et de l'empire romain au monothéisme. Liens entre l'Eglise et le politique -Là encore il faut différencier le nord du sud et constater une certaine permanence à travers les siècles : au nord, la séparation entre l'Eglise et l'Etat est prôné très tôt par le christianisme qui considérait l'Etat comme profane : cela aboutit aux valeurs laïques imposées au XXème siècle. [...]
[...] Les choses évoluent au XX ème siècle le rejet de la famille ou du moins son détachement devient possible. -L'accès à la modernité induit une érosion de la communauté méditerranéenne qui est irréversible. Ainsi le brassage des populations mais aussi l'exode rural ont distendu les liens anciens et les comportements se sont homogénéisés, c'est particulièrement visible lors de la colonisation européenne au Maghreb : nationalisation de la société par l'école, par l'établissement d'une langue hégémonique qui fait reculer les patois et l'arabe dialectique, par la généralisation des moyens de transports. [...]
[...] Les fellahs sont des travailleurs agricoles au Maghreb et Moyen-Orient. Il y a également une multitude de petits propriétaires, souvent pauvre et dans ce cas la production est seulement vivrière, qui s'inscrivent dans une tradition agro-pastorale ancienne. -Parmi les plantes cultivées, les plus anciennes sont la vigne, le blé et l'olivier, trilogie méditerranéenne par excellence, ainsi que les amandiers, orangers, citronniers, mûriers, palmiers, raisins et figuiers. Les paysages de la Méditerranée n'ont pas toujours offert les aspects que nous leur connaissons. [...]
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