Cette époque fut, il est vrai, d'une richesse inouïe, mais confuse et contradictoire. Pour éclairer la question, le travail consiste à mettre en perspective Humanisme et Renaissance par rapport aux grands événements de l'époque. Ce furent d'abord de nouvelles découvertes de la Terre, puis l'invention de l'imprimerie et de l'artillerie, enfin il y eut des événements politiques et religieux de premier plan.
Au XVe siècle, les Portugais d'abord, puis les Espagnols entreprirent de grandes expéditions dans l'espoir d'atteindre par mer les pays d'Extrême-Orient : Inde, Insulinde, Chine, Japon. De ces régions lointaines, encore très mal connues, le Vénitien Marco Polo (1254/1324) avait décrit les fabuleuses richesses. La Chine, qu'il appelait Cathay, produisait surtout la soie ; le Japon, qu'il appelait Cipangu, passait pour regorger d'or ; plus au Sud, les îles de la Sonde et l'Inde étaient le pays des épices : poivre, cannelle, clou de girofle, muscade, gingembre, dont l'Europe faisait une extraordinaire consommation en cuisine et en pharmacie. Soie et épices arrivaient à Beyrouth et à Alexandrie, où les Vénitiens venaient les chercher pour les revendre ensuite à des prix très élevés. Portugais et Espagnols voulurent se rendre en Extrême-Orient, pour les y acheter directement et enlever ainsi à Venise le monopole qu'elle détenait.
[...] Le luthéranisme gagna aussi le Danemark, la Suède et la Finlande. Luther organisa peu à peu une nouvelle Église. La Confession d'Augsbourg de 1530 en fixa les principes essentiels : le culte était prononcé en langue vulgaire (fin du latin), consistait en la lecture et le commentaire de la Bible, en des prières ou cantiques ; les princes contrôlaient cette Église et nommaient les pasteurs. Le Français Jean Calvin (1509/1564, de son vrai nom Cauvin), humaniste et théologien, fit de Genève une Rome protestante (le terme protestant qualifiait les réformés, depuis que, à la Diète de Spire de 1529, les princes luthériens élevèrent une protestation contre les décisions de la majorité catholique). [...]
[...] La conquête fut facile. Dès le début, les Espagnols furent soutenus par une partie des indigènes qui supportaient mal le joug des Aztèques et attendaient la venue d'un libérateur qui, disaient-ils, arriverait de l'Est : d'ailleurs, les habitants, qui n'avaient jamais vu de canons, regardaient les envahisseurs comme des êtres surnaturels. Mais bientôt la cupidité des Espagnols amena un soulèvement général : ils furent chassés de Mexico après un terrible combat de rues et il leur fallut un long siège pour reprendre la ville en 1521.Cependant, on racontait aux Espagnols que, s'ils marchaient vers le Sud, ils trouveraient de l'or. [...]
[...] Elle s'imposa aussi en suisse, aux Pays-Bas et en Écosse. En Angleterre, le roi Henri VIII rompit avec Rome en 1534, pour des raisons d'indépendance politique, et parce que le pape refusa d'annuler son premier mariage. Excommunié, Henri VIII publia alors l'Acte de suprématie : le roi devint l' unique et suprême chef, sur la Terre, de l'Église et de l'Angleterre Les opposants à ce schisme, comme l'ancien chancelier Thomas More, furent exécutés. Élisabeth Ire établit définitivement la réforme anglicane, par le bill des Trente-Neuf articles, en 1563. [...]
[...] Le mouvement humaniste, par sa volonté de retour aux sources, appela aussi à une réforme. Martin Luther (1483/1546), moine allemand (Saxe), était torturé par le sentiment que les hommes étaient trop faibles face à la puissance du mal. Il pensait que les hommes, quels que soient leurs mérites, restaient des pécheurs en vertu du péché originel (Adam et Eve cédèrent aux tentations du diable en croquant la pomme, fruit défendu) et ne sauraient avoir aucune part à leur salut. Vers 1513, il crut trouver une réponse à sa recherche. [...]
[...] On avait besoin des deux pour la navigation hauturière (en haute mer). Le problème de la longitude ne fut pas encore bien résolu au XVIe siècle, faute de chronomètres exacts. Le gouvernail d'étambot était connu dès le XIIIe siècle, mais on comprit alors à cette époque qu'il permît d'augmenter indéfiniment la taille des bateaux. Les Portugais mirent au point pendant le XVe siècle la caravelle (navire de petite taille m sur rapide et maniable), capable d'affronter les fortes houles des océans. [...]
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