La crise économique se généralise, elle devient démographique : il y une incapacité pour des malheureux de plus en plus nombreux de se procurer le minimum nécessaire, compte tenu de sa cherté : la famine s'abat sur la France. Celle-ci est conjugué à des épidémies notamment la typhoïde ; maladie infectieuse, contagieuse qui se transmet aussi par l'eau et les aliments provoquant des troubles digestifs et de la fièvre. La disette ou même la famine se répandent en maintes endroits et ces pestes devant lesquels la médecine du temps reste impuissante ; provoquent une mortalité exceptionnelle ; décimant les populations, riches et pauvres confondus (...)
[...] Duc : titre de dignité nobiliaire qui se situe immédiatement au-dessous des princes. Gentilhomme : noble d'extraction ancienne, au moins quatre générations. Maréchal de France : officier revêtu de plus haute dignité militaire accessible ; de 1693 à 1702, ils étaient au nombre de sept Un réseau complexe d'intermédiaires. Après le paiement de chaque groupe, cette taxe doit être utilisée pour soutenir les dépenses de la guerre ; pour cela, elle doit se trouver en possession du Garde du Trésor Royal. [...]
[...] Les vingt-deux classes étaient chacune soumise à une taxation uniforme. Voici les 22 : *Classe I (2000 livres) : regroupe la Cour et le gouvernement en ne concernant que 75 personnes : la famille royale, le chancelier, le contrôleur général des finances, les ministres et secrétaires d'état, les principaux officiers et les fermiers généraux. * Classe II : Princes, ducs et maréchaux * Classe III : Chevaliers du Saint Esprit et vice amiraux * Classe IV : 30 conseillers d'état, lieutenant général de police, prévôt des marchands de Paris (juges militaires) * Classe V : maîtres de requête, intendants de province * Classe VI : premiers présidents des conseils supérieurs, présidents des parlements provinciaux, présidents de chambre du parlement de Paris, lieutenants généraux des armées du roi, lieutenant criminel du Châtelet * Classe VII (250 livres) : gentilshommes titulaires d'un fief (=domaine ou droit ou revenu) : marquis, comtes, vicomtes, barons, bourgeois de finance (payeurs de rentes, receveurs des amendes) * Classe VIII : lieutenant général de la table de marbre du Palais (grand maître des eaux et forêts), maréchaux de camp, premier commis des revenus casuels * Classe IX : commis des greffiers du conseil * Classe X : gentilshommes seigneurs de paroisses, brigadiers des armées, colonels, banquiers et agents de change * Classe XI (100 livres) : négociants (commerce en gros), commissaires de guerre, marine, lieutenants généraux, procureurs du roi des bailliages et sénéchaussées (tribunaux), maires des villes * Classe XII : gros propriétaires fermiers * Classe XIII : bourgeois des villes vivant de leurs rentes * Classe XIV : propriétaires fermiers * Classe XV : gentilshommes possédant fief et château, bourgeois des villes de second ordre vivant de leurs rentes * Classe XVI : (30 livres) gros marchands tenant boutique, professeurs de droit * Classe XVII : Professeurs des collèges de France, médecins de Paris, avocats au parlement * Classe XVIII : (10 livres) très gros vignerons & laboureurs, médecins, chirurgiens et apothicaires des villes, mesureurs de bois, courtiers, jaugeurs, petits officiers de police et des ports, barbiers et perruquiers des villes, * Classe XIX : petits nobles de campagne (hobereaux) ou gentilshommes n'ayant ni fief ni château, bourgeois des petites villes vivant de leurs rentes * Classe XX : laboureurs aisés * Classe XXI : petits laboureurs & vignerons, archers des maréchaussées, sergents de justices seigneuriales, artisans, petits vignerons * Classe XXII : (20 sols = 1livre) journaliers, brassiers (ouvrier de bras, manouvrier), soldats On remarque que la noblesse a cessé d'être une marque de supériorité absolue. [...]
[...] Mais cette période de crise est accompagnée de guerre : la guerre de la ligue d'Augsbourg qui a débuté en 1688 (fin en 1697). Cela signifie d'abord que ces hommes, à l'exception de quelques dizaines de milliers d'étrangers, sont autant de Français dans la force de l'âge qui sont enlevés à des activités productives en ville ou à la campagne. Cela signifie surtout que leur mise à pied et leur entretien, armement, nourriture, solde, pèsent de plus en plus lourd dans les dépenses de l'Etat : 73% en 1694. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE : Sites Internet: - Wikipédia - www.cliosoft.fr Manuels de référence : - Lucien BELY, Dictionnaire de l'Ancien Régime, Paris, PUF pages - Guy CABOURDIN et Georges VIARD, Lexique historique de la France d'Ancien Régime, Paris, Armand Colin pages - François BLUCHE (sous la direction Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard pages - René et Suzanne PILLORGET, France baroque et France classique (1589-1715) Tome II : Dictionnaire, Paris, Robert Laffont pages - Jean-Luc LAMBOLEY, Lexique d'Histoire et de Civilisations Romaines, Paris, Ellipses Manuels Généraux : - François LEBRUN, Le 17e siècle, Paris, Armand Colin pages - Pierre GOUBERT et Daniel Roche, Les Français et l'Ancien Régime : 1. La société et l'Etat, Paris, Armand Colin pages - Benoît GARNOT, La population française aux XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, Ophrys pages - Jacques DUPÂQUIER (sous la direction Histoire de la population française : 2. [...]
[...] On peut les opposer aux groupes les moins importants ceux du Tiers-état, qui peuvent avoir jusque trois intermédiaires différents pour que leur taxe atteigne la caisse de l'Etat Une contestation du paiement possible ? Dans les conditions de crise que nous avons expliqué dans la première partie, l'impôt, certes indispensable pour soutenir la guerre contre la coalition de la ligue de Augsbourg, va sûrement paraître insupportable pour les populations diminuées et affaiblies, à qui l'ont vient arracher le nécessaire. Elles ne pourront peut-être donc pas payer cette nouvelle taxe. [...]
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