La France sort du long règne de Louis XIV dans un état de grand déficit économique.
Nous sommes en présence d'une source littéraire, issu d'un traité politique, plus particulièrement Essai politique sur le commerce de Jean François Melon, publié en 1734, agrémenté ensuite de 7 chapitres en 1736.
Jean François Melon est un grand économiste du XVIIIeme siècle. Appelé à Paris en 1715 par le duc de la Force pour l'assister au sein du Conseil des Finances institué a la mort de Louis XVI. Lorsque le Conseil fût dissous, il devient par la suite inspecteur général des Fermes à Bordeaux puis est attaché au bureau des affaires étrangères. Il est devient ensuite secrétaire de John Law, jusqu'à la chute de son système en 1720. Il termine sa carrière comme secrétaire auprès du régent, le duc d'Orléans, tenant ce poste jusqu'à la mort de ce dernier en 1723.
En 1715, Louis XV est proclamé roi à cinq ans. C'est alors que le duc d'Orléans prend la régence du royaume de France jusqu'à la majorité du roi. Le régent doit faire face à de grandes difficultés financières qui sont héritées du règne précèdent. En effet, Louis XIV était un roi qui s'est illustré dans de grandes guerres. Et pour pouvoir subvenir à l'entretien de son armée, il a emprunté de grosses sommes d'argent à des créanciers. Ces emprunts ayant causé un déficit budgétaire important. Le duc d'Orléans, après avoir opté pour plusieurs axes d'action pour régler la dette de l'Etat, il se tourna vers le système proposé par un banquier écossais John Law, arrivé en France à la mort de Louis XIV.
Le document nous explique le déroulement de la mise en place du système économique de Law, ceci par la création d'une Banque. Il donne également les faiblesses et le résultat de ce même système.
On peut alors se demander comment, à travers la vision de son secrétaire, on voit apparaître les avantages et les dysfonctionnements du système économique de Law ?
[...] Le document nous explique le déroulement de la mise en place du système économique de Law, ceci par la création d'une Banque. Il donne également les faiblesses et le résultat de ce même système. On peut alors se demander comment, à travers la vision de son secrétaire, on voit apparaître les avantages et les dysfonctionnements du système économique de Law . On commencera par analyser la mise en place du système économique, pour montrer ensuite ces avantages et ces dysfonctionnements, pour ensuite expliciter sa chute. [...]
[...] Les actions permettent alors de récupérer de la monnaie métal afin de pouvoir faire baisser le déficit budgétaire de l'Etat. Le second système important est celui du prêt à taux fixé. Le roi en est le premier demandeur (l.13). En effet, il fait un emprunt à la Compagnie des Indes de l'ordre de 1.2 milliard de livres. Soit une importante partie du déficit total du budget de l'Etat, qui on peut le rappeler atteint les 2 milliards de livres. L'auteur ne cite pas le second emprunt fait par la monarchie, qui s'élève à 200 millions de livres. [...]
[...] Cette hausse d'attrait pour l'achat d'action montre alors un engouement certain pour le système de Law, qui en 1719 apparaît comme un succès. Le système de Law apparaît comme efficace, mais comme le montre l'auteur, il est en proie à un dysfonctionnement majeur, la spéculation. En premier temps l'auteur nous indique une vision efficace du système, notamment par la facilitation de l'utilisation de l'action et du prêt. Le système d'action est un système idéal, c'est une division d'un capital qui est réparti entre les actionnaires, ces derniers touchant des revenus issus des bénéfices tirés de ces actions. [...]
[...] Il essaye de la gestion du problème à une cour de justice, qui avait pour but de récolter l'argent qui était dû à l'Etat notamment dans des affaires de fraude, mais cette dernière s'avère infructueuse. Une autre solution s'avance à lui, la banqueroute qui est un abandon volontaire de tous ces biens à ces créanciers. Cette solution s'avère risquée, car elle porterait un discrédit certain au régent et à sa popularité. Il se résout donc à se tourner vers un système proposé par John Law. [...]
[...] Il met alors un terme au système progressivement. En effet, le désordre laissé par le manque de numéraires provoque des difficultés à rembourser les spéculateurs. Le duc d'Orléans décide donc de remettre l'économie en place, en rétablissant avec le décret du 1 novembre 1720 (l.55), qui ne donne plus de valeur aux papiers issus de la Banque de Law. Afin de rembourser le public, le roi met tous les biens des Compagnies de Commerce, telles que celle des Indes, en séquestre, c'est-à-dire qu'il va les vendre pour éponger le déficit causé par le système de Law. [...]
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