Extrême-Orient portugais, 16e siècle, colonisation portugaise, Malacca, Macao, Manille, Famosa, Insulinde, évangélisation, acculturation
L'Extrême-Orient est clairement un espace où l'extension portugaise s'est faite sans insister sur son aspect militaire, contrairement à ce qui se passe en Afrique et dans l'océan Indien. La pénétration des Portugais est plus le fait de marchands et de missionnaires que de soldats. Ceci s'explique par deux raisons : l'existence d'entités politiques capables de résister à tout projet militaire, telles par exemple l'Empire de Chine et les États de la péninsule indochinoise, ou encore du Japon qui est certes morcelé, mais qui bénéficie d'une capacité militaire suffisante pour résister à une attaque. De plus, un tel projet se heurterait à des difficultés logistiques d'organisation d'expéditions militaires dans ces espaces. La Couronne fait donc à partir des années 1520 le choix politique de renoncer à une dimension « impérialiste » de son expansion en Extrême-Orient.
L'autre intérêt d'étudier cet espace spécifique est qu'il s'agit d'une périphérie de la périphérie ; un espace sous la domination théorique du vice-roi de Goa. Elle se trouve à un échelon de relation avec la métropole encore plus éloignée que l'Inde. Cette problématique de périphérie double repose donc sur le fait que des espaces ibériques dépendent d'un espace qui est déjà lui-même éloigné. Par conséquent, le centre a le plus grand mal à mener une politique qui s'appliquerait directement et efficacement sur le terrain.
[...] Ce frère augustin a empêché une alliance anti-catholique entre musulmans et Hollandais. Conclusion : La question de l'acculturation En termes d'acculturation, certains éléments se voient dans le langage : certains mots malais, chinois, et japonais pénètrent dans la langue portugaise du 16e siècle, même si les linguistes ne parlent que de quelques dizaines de mots. Ce n'est donc pas une ouverture massive. Ceci dit, une acculturation est visible aussi par le biais de l'art : l'art Manuella, qui devient un véritable art luso-asiatique. [...]
[...] L'activité marchande Les marchands profitent de l'abolition des monopoles en 1533 ainsi que de l'abolition du commerce des épices à Malacca. En 1539, idem dans les Moluques. Cela ne signifie pas pour autant la fin de la tutelle de la couronne qui continue de peser sur les convois marchands et de prélever une part importante des cargaisons. Les marchands doivent vendre un tiers -le tierco- de leur cargaison à un prix fixe à la couronne portugaise. Ce prix est généralement celui du marché. Le commerce se structure sur plusieurs routes principales : Malacca Macao ; Macao Kagoshima puis Macao Nagasaki. [...]
[...] Le rêve de ces missionnaires est qu'à force de voyager au sein de l'Extrême-Orient, on finira par y trouver le pays où on arrivera à recréer l'Église chrétienne de l'époque apostolique. En Insulinde, cette évangélisation se heurte à une forte résistance musulmane, car il s'agit d'une région déjà islamisée en profondeur. Les tentatives des missionnaires du Portugal provoquent par conséquent une réaction du sultan local. Ceci est également vrai en Chine : une grande méfiance existe vis-à-vis du développement des institutions religieuses à Macao durant tout le 16e siècle. [...]
[...] On a des institutions importantes comme à la Malacca ou encore en 1581 avec douze collèges et deux séminaires au Japon. En 1580 lors de la visite du gouverneur Valignaro, la mission japonaise est réorientée. Il obtient deux bateaux concédés aux jésuites et le financement perpétuel de la mission. L'aspect financier de la mission est important. Les autres ordres religieux Cette mission jésuite ne doit pas faire oublier les autres ordres religieux. Ils sont certes les plus présents en 1636, mais les autres existent aussi avec des modèles originaux parfois. [...]
[...] La pénétration des Portugais est plus le fait de marchands et de missionnaires que de soldats. Ceci s'explique par deux raisons : l'existence d'entités politiques capables de résister à tout projet militaire telle par exemple l'Empire de Chine et les États de la péninsule indochinoise, ou encore du Japon qui est certes morcelé, mais qui bénéficie d'une capacité militaire suffisante pour résister à une attaque. De plus, un tel projet se heurterait à des difficultés logistiques d'organisation d'expéditions militaires dans ces espaces. [...]
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