Sociétés étudiantes, société allemande, activisme nationaliste, corps, studentenverbingungen, éducation corporative
Les sociétés étudiantes allemandes trouvent leurs ancêtres dans les premières universités européennes. Ainsi, on voit dès le XVe siècle des groupes d'étudiants s'amuser à "marier" les enseignes des cabarets parisiens, ils rejoignent dès lors des bandes estudiantines qui déplacent les statues du Palais de Rumine pour les "exposer", et bloquer l'entrée d'une banque. De plus les universités d'Europe occidentale se développent via l'attraction d'étudiants dans les grandes villes pour les cours de maîtres renommés, la langue n'étant pas à l'époque un obstacle car conférences et débats se tenaient dans la langue universelle, le latin.
[...] Au début du 19e siècle, abandonnant le principe de n'admettre dans leurs rangs que des compatriotes et alors que les "Ordres" tombèrent dans l'oubli, les Landsmannschaften changèrent de nom pour s'appeler désormais "Corps", dénomination en provenance directe de la langue de Molière. Leur objectif était de développer la camarederie l'amitié et de rétablir la crédibilité étudiante, que les anciennes pratiques avaient largement entamée. B-Les "Corps" et les revendications nationalistes Le 30 octobre 1802 le Corps Onoldia est officiellement reconnu par l'Etat et l'Université, à Erlangen. À partir de 1810 ces sociétés essaiment dans toutes les universités allemandes. Elles stimulent les sentiments patriotiques, et se revendiquent neutres quant aux confessions. [...]
[...] Comment les sociétés étudiantes ont su s'intégrer dans le paysage politique et culturel de la société allemande du XIXe siècle? Introduction : Origines de la société étudiante en Allemagne Les sociétés étudiantes allemandes trouvent leurs ancêtres dans les premières universités européennes. Ainsi, on voit dès le XVe siècle des groupes d'étudiants s'amuser à "marier" les enseignes des cabarets parisiens, ils rejoignent dès lors des bandes estudiantines qui déplacent les statues du Palais de Rumine pour les "exposer", et bloquer l'entrée d'une banque. [...]
[...] Annexes : Afin d'ajouter un peu de confrontation littéraire ou tout au moins de réalité historique à l'ensemble, ici un extrait de Jules Huret (journaliste français : fin 19e-début 20e, surtout connu pour ses interviews et ses reportages, il a beaucoup voyagé sur la fin de sa vie, notamment en Allemagne avant la Première Guerre Mondiale). Cet extrait peut paraître un peu caricatural néanmoins il parvient à bien décrire l'atmosphère qui règnait dans l'univers étudiant allemand de la fin du 19e. "Où pourrais-je bien observer les étudiants dans l'état de nature? J'avais le choix entre Berlin, Heidelberg, Bonn, Iéna, Goettingue. [...]
[...] Cependant, certaines d'entre elles se distinguent, notamment autour du recours à l'armement. On différencie de cette manière les nicht schlagend, ne pratiquant plus le duel et ne portant plus les couleurs (on les dit alors aussi farbenlos, par opposition aux farbentragend, qui les portent encore). Les Corps ou Korps, fraternités corporatives, fidèles gardiennes de la tradition, restent les corporations dominantes. Viennent ensuite les Burschenschaften très fortement influencées par les Corps : elles adoptent le duel étudiant en 1883 (les Landsmannschaften, en 1882), l'association d'Anciens en 1891. [...]
[...] Mais Berlin, c'est la capitale où les étudiants, perdus dans la foule, mènent la vie anonyme et banale de tout le monde. Heidelberg est la plus célèbre des villes universitaires allemandes. Pleine d'étrangers, elle se sait admirée et guettée comme une personne très bien et bien connue; les étudiants vivent devant la galerie, et c'est un autre genre de banalité qui risque de fausser l'observation. Bonn est l'université des princes et des snobs. On n'y travaille guère: on y pose aussi. [...]
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