Les services secrets français forment une galaxie compliquée qui rend l'étude de l'autre métier le plus vieux du monde quelque que peu difficile. Le Renseignement se divise toutefois en trois branches majeures : le renseignement extérieur, le renseignement militaire et, enfin, le renseignement intérieur, sur lequel notre exposé va se concentrer.
Pour bien comprendre ce qu'est le renseignement intérieur, il convient de le distinguer des autres formes du renseignement. Le renseignement intérieur a pour but d'éviter l'éclosion de la violence politique et du terrorisme, en s'efforçant d'identifier le plus en amont possible et de neutraliser les atteintes à la loi et le trouble à l'ordre public (...)
[...] Les restants, davantage tournés vers la lutte contre les violences urbaines et les bandes, demeurent sous la tutelle de la DCSP, rattachée au Ministère de l'Intérieur (police nationale). Quid de la DST ? La DST, (Direction de la Surveillance du Territoire), créée en 1944, protégeait le pays des initiatives hostiles de puissances étrangères. D'abord spécialisée dans le contre-espionnage, elle voit ses missions élargies à partir des années 1970. S'y ajoutent le contre-espionnage civil et, plus largement, la protection du patrimoine économique et scientifique (intelligence économique). Mais c'est surtout la lutte contre le terrorisme qui est peu à peu devenue sa priorité. [...]
[...] Un Etat major : chef d'Etat major : Lucile ROLLAND de 2008 à 2010, puis Max TOROSSIAN depuis octobre 2010 La DCRI comporte huit sous-directions : 1. Protection économique : lutte contre l'espionnage industriel, intelligence économique 2. Terrorisme 3. Technologies du renseignement 4. Subversion violente 5. Administration générale 6. Supports 7. [...]
[...] Son siège est l'Immeuble des services de renseignement : 84, rue de Villiers, à Levallois-Perret, dont le coût s'est élevé à plus de 200 millions d'Euros. Son budget (2008) est de 41 millions Quant à ses effectifs, ils se rapportent à 3306 agents dont 1616 à la centrale et 1390 en province (chiffres en janvier 2009) Qu'apportera de plus la nouvelle DCRI ? Elle permettra d'abord de réaliser des économies en évitant les doublons de deux services dont les missions se recoupaient de plus en plus, notamment dans la lutte contre le terrorisme, ce qui avait amené la DST à mettre sur écoute un potentiel terroriste islamiste, alors que la DRCG chassait le même lièvre en ayant mis son épouse sur écoute Elle mettra en place un outil performant au service du renseignement intérieur, qui conjuguera dans une même structure à la fois la puissance d'analyse de la DST et l'ancrage territorial de la DCRG dans les départements. [...]
[...] En juillet 2008, le chef de l'Etat obtient la création d'un service unique de renseignement intérieur, la DCRI, alors que ce projet de fusion de la DST et des RG avait été maintes fois reporté au cours des vingt dernières années. La réforme consiste en réalité à mettre en place une Communauté du Renseignement qui rassemblerait les acteurs du Renseignement et qui soit coordonnée directement depuis l'Elysée. La réforme a donc fusionné la DCRG et la DST, qui ne forment plus qu'un service nommé DCRI. Pourquoi cette fusion a-t-elle eu lieu ? Pour Bernard Squarcini, nommé à la tête de la DCRI, les RG et la DST avaient vieilli. [...]
[...] Le Décret du 13 juillet 2010 portant création de l'académie du renseignement vise à renforcer la culture du renseignement français, elle sera en charge d'activités de formation initiale et continue au profit du personnel des services" de renseignement (DCRI, DGSE, DRM, DPSD, DNRED). La DCRI réfléchit à la création d'un guichet unique pour les entreprises stratégiques dans le but de les renseigner sur le contexte des accords commerciaux, alors qu'aujourd'hui, une entreprise nationale qui voudrait des informations sur la moralité d'un éventuel partenaire doit payer les services d'une officine. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture