Sébastien Le Prestre de Vauban naît en 1633, ses titres sont bien trop modestes pour lui assurer une vie confortable de gentilhomme terrien. Il entre dans la carrière des armes à 17 ans dans les troupes du prince de Condé, alors engagé dans la Fronde contre le jeune roi Louis XIV. Il se distingue au siège de Sainte-Menehould en traversant l'Aisne à la nage sous le feu de l'ennemi. Deux ans plus tard il est fait prisonnier par les armées du roi avec les honneurs – en refusant de descendre de cheval - montrant une nouvelle fois sa fierté et sa bravoure. Le cardinal de Mazarin lui propose d'entrer à son service. Le jeune homme change alors de camp, passant en 1653 au service du cardinal et du roi. Il obtient une reconnaissance rapide de ses talents et devient ingénieur du roi le 3 mai 1655.
[...] La perfection de son art Dans la suite de sa carrière il va être beaucoup plus considéré par le roi et ses sièges seront des modèles. En juin 1673, au siège de Maastricht, Vauban reçoit du roi la direction des tranchées, il applique sa méthode et réussit à prendre la ville en seulement 13 jours. Ce siège est un véritable modèle de stratégie. Dès lors Vauban dirige tous les sièges où le roi est présent. En mars 1677 au siège de Valenciennes, Vauban s'oppose aux généraux. [...]
[...] Vauban calcule qu'une capitation au quinzième soit 7 à 8 pour cent du revenu national, suffirait à remplacer la taille. Louis XIV va le prendre au mot et mettre en place la capitation l'année suivante mais sans supprimer la taille. La capitation va donc être abandonnée peu de temps après. Vauban reprend alors et affine son projet d'impôt unique et universel. En 1700 son projet arrive à terme il le fait lire au roi et déclare même que ce dernier à applaudit. [...]
[...] Il va même jusqu'à dicter les termes de l'édit qui rétablirait les dispositions de l'édit de Nantes. A la fin de 1689, Vauban soumet ce mémoire à Louvois et reçoit du ministre de la Guerre un accueil étonnant bienveillant. Mais en fait il se gardera bien de mettre sous les yeux de Louis XIV ses sulfureuses propositions. Louvois meurt, Vauban continu pourtant de prôner le rappel des huguenots et, suprême maladresse, il choisit pour nouvelle intermédiaire auprès de louis XIV Madame de Maintenon. [...]
[...] Racine présent au siège, écrit Notre tranchée est quelque chose de prodigieux Au siège d'Ath en mai 1697, Vauban atteint le sommet de son art. il dirige la tranchée mais aussi l'artillerie. Vauban trace deux larges parallèles qui enserrent le front d'attaque. Les batteries à ricochet nettoient le rempart et musellent l'artillerie ennemie. Les mortiers détruisent l'écluse qui retient l'inondation défensive et écrasent les ouvrages. Quand la place capitule le 6 juin, Vauban affirme jamais place n'a été attaquée avec tant d'art et de vitesse tout à la fois. [...]
[...] Mais il n'est pas écouté tout de suite. De nuit, la troupe échappe au contrôle des officiers, le roi s'en remet alors à Vauban. Le lendemain matin les troupes du Roi-Soleil entrent dans la ville. Vauban lui- même est quelque peu surpris de sa grande réussite. Cependant il n'est pas toujours autant écouté, en avril 1677 lors du siège de Cambrai, Louis XIV lui-même reconnaît son erreur et laisse l'ingénieur œuvrer. Petit à petit il va maintenant affiner toutes ses techniques pendant ses sièges. [...]
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