Le contexte du début du XVIème siècle en Europe paraît peu propice à la diffusion des savoirs et encore moins à la science. L'époque est marquée par la religion, les superstitions, la magie et la sorcellerie. Les scientifiques qui ont des idées hérétiques finissent souvent brûlés. Les choses sont vues comme disposant d'un principe d'existence : la pluie pour faire pousser les récoltes, les étoiles pour éclairer les cieux et l'homme « pour connaître dieu et en jouir à jamais ».
La médecine de l'époque est rudimentaire. Le pouvoir chimique des médicaments est confondu avec la magie. Les remèdes sont souvent des purgatifs ou des saignées. Le corps paraît, à cause des croyances religieuses, impropre à la recherche scientifique, sa connaissance est très imparfaite. Le métier de chirurgien, accusé par la religion de rependre le sang, est souvent exercé par des dentistes ou même des barbiers. La conception du monde matériel est celle Aristote, un monde clos, stable, fixé une fois pour toutes au coeur d'une sphère piquée d'étoiles fixes. On observe beaucoup les astres dans la croyance d'une relation entre les mouvements des planètes et les activités humaines. Les puissants de l'époque consultent des astrologues.
Qui, au XVIème siècle en Europe, a accès au savoir et comment ? Comment le savoir se transmet-il ? Quelles sont les relations entre les institutions de savoir et les savants ? Qu'est-ce que la science au XVIème siècle ? Quelles sont les avancées scientifiques majeures et les scientifiques européens qui en sont à l'origine ? (...)
[...] La soif de connaissances, la nouvelle vision de l'homme, du monde et les débuts de la science moderne conduisent à une nouvelle curiosité touchant le corps humain et à une remise en cause des connaissances anatomiques et physiologiques transmises jusque-là. La machine humaine André Vésale (1514-1554), anatomiste Belge de renom, attaché à la méthode expérimentale vient enseigner à Padoue, Bologne et Pise. Il multiplie les dissections du corps humain et donne le résultat de ses travaux dans De Humani Corporis Fabrica (Fabrique du corps humain) (1543). [...]
[...] L'européen du XVI ème est un rural et un paysan préoccupé par sa nourriture. Seuls les grands fermiers fortunés possédants de vastes exploitations (cheptel, attelages, grains) assurant parfois la collecte des rentes pour le compte de nobles ou monastères sont alphabétisés et experts en écritures comptables. Pour celui qui n'était pas riche ou qui riche, manquait de prestige, l'éducation était le plus sûr gage d'ascension sociale avec l'Eglise qui offrait les plus hautes positions aux hommes doués et ambitieux. Parmi les nobles, les courtisans sont dotés d'une formation mondaine et humaniste. [...]
[...] Ces derniers achèvent leurs études dans les villes universitaires notamment de l'Italie du Nord et du centre : Bologne, Mantoue, Vérone. Les découvertes scientifiques du XVI ème siècle en Europe sont le fait d'italiens ou d'étrangers venus étudier à Bologne, Padoue ou encore Venise. Le séjour en Italie paraît obligatoire et confirme la place de l'Italie comme institutrice de l'Europe. Le XVI ème siècle est marqué par l'Humanisme, courant se caractérisant par sa foi en l'être humain, confiant dans ses qualités qu'il convient de développer grâce à une éducation nouvelle favorisant la formation de l'esprit critique plus que l'accumulation des savoirs. [...]
[...] Le premier dictionnaire de définitions est le dictionnaire françoislatin de 1539 qui s'étoffe progressivement et compte 18000 entrées en 1573. Il n'existera pas de dictionnaire français monolingue avant 1680. Une élite et ses institutions de savoir A la fin du XV ème siècle, s'était opéré une révolution de l'enseignement. Les écoles s'étaient multipliées, l'alphabétisation s'était répandue (une personne sur 3 sait lire désormais), le nombre d'étudiants en université tripla. Il existait 78 universités en Europe au début du XVI ème. [...]
[...] Quelles sont les avancées scientifiques majeures et les scientifiques européens qui en sont à l'origine ? Dans un premier temps, nous verrons les moyens et conditions d'accès au savoir. Ensuite, l'apparition des prémices d'une science expérimentale. Enfin, les grandes découvertes scientifiques européennes qui viennent révolutionner le savoir au XVI ème siècle. Moyens et conditions d'accès au savoir Le livre : le nouvel élément de transfert du savoir Avec l'apparition de l'imprimerie vers 1440, le nombre de livres augmente de façon considérable et leur prix diminue fortement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture