Le San Diego, galion espagnol du XVIe siècle, témoigne pleinement du siècle d'or espagnol et du rayonnement de ce royaume à travers le monde, jusqu'aux Philippines où il sombra le 14 décembre 1600.
Franck Goddio, archéologue sous-marin français, a beaucoup travaillé dans cette zone où il a découvert de nombreuses épaves. En 1991, après avoir longuement étudié les archives et délimité un périmètre de quelques kilomètres carrés près de l'île de Fortune, il lance les premières opérations de prospections.
Dans cette zone, les conditions météorologiques sont parfois difficiles et les courants marins relativement importants, ce qui complique la tâche des archéologues. Cependant, Franck Goddio et son équipe, composée d'archéologues professionnels, de 18 plongeurs et de nombreux techniciens, disposent de moyens importants grâce au financement de ELF-Aquitaine qui a investi 13 millions de francs (soit près de 2 millions d'euros) dans l'opération.
Ainsi, Franck Goddio peut utiliser des techniques de pointe comme le magnétomètre à résonance nucléaire (qui permet de détecter les masses métalliques du fond de l'océan) dans le but de localiser les canons de bronze qui se trouvaient à bord du San Diego selon les archives. La prospection se déroule rapidement malgré de nombreuses déceptions, car des masses métalliques d'origine naturelle se trouvent dans la zone.
[...] Enfin, nombreux boulets (voir photo). Tout cet armement démontre bien la puissance de feu du SD, même si ce n'est à l'origine qu'un navire de commerce. Pourtant, malgré cet arsenal, la bataille se solde par la déroute du SD. La bataille navale et la déroute du San Diego En cette fin d'année 1600, la bataille qui se profile est capitale pour les Espagnols, et surtout pour le commandant des navires, Morga. En effet, une victoire serait libératrice et le couvrirait de gloire alors qu'une défaite pourrait signifier la fin de la colonie. [...]
[...] Le San Diego en est l'exemple même, avec plus de 1200 pièces entières ou fragments retrouvés. Ces marchandises sont destinées à l'exportation et témoignent donc bien de la demande croissante des Européens. Leur nombre important révèle également la prospérité économique, ainsi que le passage en ce XVIe siècle d'un petit artisanat à la naissance d'une véritable industrie de la porcelaine. Celles retrouvées sur le San Diego sont des porcelaines dites de type bleu et blanc. Elles sont faites de grès blanc, puis peintes grâce au cobalt avant la cuisson (gris, mais devient bleu à la cuisson). [...]
[...] Une partie des hommes réussissent à rejoindre la côte, le reste du navire est aspiré par les flots en ce jour du 14 décembre 1600. Quant au Mauritius, Olivier de Noort éteint le feu, le répare et continue son expédition. On voit donc clairement que la déroute du SD et son naufrage sont dus au très mauvais commandement de Morga qui était plus un homme politique qu'un homme de guerre et qui n'a pris que des mauvaises décisions, en dépit des conseils donnés par ces hommes. [...]
[...] Bibliographie CARRÉ D., DESROCHES J-P. et GODDIO F., Le San Diego, Un trésor sous la mer, Paris, Éditions AFAA et Réunion des Musées Nationaux p. Webographie http://www.liberation.fr : NODE-LANGLOIS F., Les écumeurs d'épaves (20 juin 1995). http://www.astrolabium.be : site sur les instruments de navigation. [...]
[...] Ces hommes possédaient en premier lieu des armes blanches. On a ainsi retrouvé : Nombreux pendants : pièce de bronze de 2 à 4 cm permettant de soutenir le fourreau de l'épée ; cela signifie donc présence importante d'épées. Pommeau d'épée : fait de fer et de dorure, il est très raffiné et laisse à penser à une épée de fabrication américaine. Garde d'épée : partie de l'épée permettant de protéger la main, cet exemplaire comporte des dorures et fait penser à une arme de qualité, sans doute de production espagnole. [...]
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