« Le beau monde consacre quatre ou cinq heures deux ou trois fois la semaine à faire des visites. Il faut paraître au salon, saluer, s'asseoir tour à tour sur le fauteuil vide, et l'on croit sérieusement pouvoir cultiver la connaissance de 160 à 80 personnes. Ces allées et venues dans Paris distinguent un homme du monde ; et lorsqu'il a mené cette vie ambulante et oisive, il dit avoir rempli les plus importants devoirs de la société. »
Citation de Louis Sébastien Mercier, tableau de Paris, 1783
Cette citation de Louis Sébastien Mercier montre à quel point les salons occupaient une place importante dans la société du XVIIIe. En effet, ces réunions entre gens de lettres connaissent une expansion considérable durant cette période. La vague des salons connait une première phase de 1610 à 1650 dominée par l'aristocratie (mademoiselle de Lafayette, Sévigné, Chapelain…). Après 1665 cette activité perd de son influence, au profit de la cour de Louis XIV.
Avec la régence, l'avènement de Louis XV et le début du Siècle des Lumières, les salons parisiens retrouvent leur importance. Par « salons », on distingue deux sens possibles :
-le salon officiel, annuel dirigé par l'académie royale, ce sont des expositions de peintures et de sculptures jouant un rôle capital dans l'exercice de la critique.
-le salon privé, qui est non officiel. Plus qu'une simple exposition, c'est un lieu d'échange entre les gens de lettres.
[...] Cependant, peut-on réellement considérer les salons parisiens comme un symbole des Lumières ? Même si les deux sont à priori étroitement liés, c'est plus un échange de bon procédé. A l'origine, les salons ont plus pour vocation la distraction et la création d'une mondanité des élites, que de se mettre au service des Lumières, qui ne leurs apportent finalement qu'une postérité dans l'histoire. En effet, au XVIIIème siècle il existe encore des salons, et ce jusqu'à aujourd'hui. Ceux-ci portent un regard nostalgique sur les salons de Lumières ce qui explique le fait qu'ils symbolisent cette période par ces salons. [...]
[...] Les salons favorisent une sociabilité indépendante du roi et la diffusion des modes et des idées. Le mode de pensée des salons remet souvent en cause les croyances établies et l'autorité traditionnelle qui avaient, au siècle précédent, groupé la nation auprès du roi. Le culte de la raison et l'exaltation des arts et des sciences priment dans le débat. Les salons accordent aussi une place importante aux femmes : Selon les normes de l'aristocratie Parisienne, les femmes disposent d'une large autonomie à l'égard de leur mari. [...]
[...] Dans l'historiographie les salons parisiens on souvent été associés au mouvement des lumières. Cependant certains historiens remettent cette idée en question. Est-il pertinent de parler des salons parisiens du XVIIIème comme symbole des lumières ? Si les salons connaissent une renaissance au XVIIIème, ils deviennent très vite une institution au service des lumières, même si ce n'était pas leur objectif initial. Renaissance et épanouissement des salons au XVIII° Si les salons existaient déjà avant, il n'en demeure pas moins vrai que c'est au XVIIIème siècle qu'ils connaissent leur essor. [...]
[...] Les plus connus sont ceux de madame de Tencin (1733-1749), Geoffrin et de la marquise de Lambert (1698-1733). B/Les salons incontournables Le salon de la marquise de Lambert : femme de lettre et auteur de travaux sur l'amitié et l'éducation, elle recevait chez elle deux fois par semaine. Son salon était considéré comme un tremplin pour accéder à un siège d'académicien. Le salon de madame de Geoffrin : elle forma son esprit en côtoyant les personnalités, fréquentant le salon de madame de Tencin où Fontenelle (précurseur des lumières) l'avait introduite et dont elle recueillit les hôtes à la mort de madame de Tencin en 1749. [...]
[...] La vague des salons connait une première phase de 1610 à 1650 dominée par l'aristocratie (mademoiselle de Lafayette, Sévigné, Chapelain Après 1665 cette activité perd de son influence, au profit de la cour de Louis XIV. Avec la régence, l'avènement de Louis XV et le début du Siècle des Lumières, les salons parisiens retrouvent leur importance. Par salons on distingue deux sens possibles : -le salon officiel, annuel dirigé par l'académie royale, ce sont des expositions de peintures et de sculptures jouant un rôle capital dans l'exercice de la critique. [...]
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