Le fonctionnement de la société mérovingienne a été un des thèmes très étudié dans les 1950, et aujourd'hui, on constate depuis quelques années, un retour sur l'intérêt de ces sociétés du haut Moyen Age. Cela est notamment dû aux découvertes archéologiques qui posent de nouvelles questions et remettent parfois en cause certaines choses. L'étude de cette société passe surtout à travers les écrits de l'époque, mais on doit toutefois les prendre avec précaution.
Nous avons ici un extrait de la Chronique des temps mérovingiens (Livres IV et Continuation), du Pseudo-Frédégaire. En effet, Frédégaire est en réalité un auteur inconnu. Cette Chronique aurait été écrite par deux auteurs vers 660 et aurait été poursuivie par la suite.
Cette chronique est écrite à une époque où l'on voit la montée en puissance des maires du palais, et, les auteurs sont pro-pipinides donc il faut bien voir que l'auteur tente de légitimer les maires du palais, il faut connaître ce schéma historique qui est construit pour comprendre ce texte.
Dans cet extrait, Frédégaire raconte l'histoire du royaume Franc à la mort de Dagobert en 639, il parle successivement de la Neustrie, de l'Austrasie et de la Bourgogne. Cependant il faut noter qu'à cette époque, le royaume est réunifié grâce aux efforts de Dagobert, mais surtout de son père Clothaire II qui a réunifié le royaume en 613. Ce texte nous permet d'appréhender la société mérovingienne notamment par l'exercice du pouvoir. On peut étudier le roi, les grands, les maires du palais, mais aussi certaines pratiques qui caractérisent cette société.
Nous pouvons donc nous poser la question suivante :
Comment gouvernait-on dans le royaume mérovingien au VIIe siècle et qu'est-ce que cela nous apporte sur le fonctionnement de la société ?
Pour répondre à cette question nous verrons tout d'abord le pouvoir des rois, puis la montée en puissance des maires du palais, et enfin, en quoi cela nous permet de voir les pratiques de la société mérovingienne.
[...] Aux lignes 4 et 5 : le maire du palais Erchinoald, qui était de la famille de la mère de Dagobert, devint maire du palais de Clovis ici, le maire du palais est un parent du roi, étant de la famille de Bertrude, la mère de Dagobert. Les maires du palais sont souvent des grands proches du roi, ayant souvent été éduqués au palais. Aux lignes 9 à 12 : Pépin, le maire du palais, et les autres ducs d'Austrasie qui, jusqu'à la fin de Dagobert, avaient été tenus sous son autorité, agissant d'un accord unanime Pépin est un puissant maire du palais, il dirige l'Austrasie, on voit que les ducs sont avec lui. À cette période, les grands se créent leur armée privée. [...]
[...] Ces lieux sont importants, car y sont jugés les affaires importantes et de plus c'est là qu'est conservé le trésor royal dont nous avons déjà souligné l'importance. À la ligne 22 : Ils vont jusqu'à la villa de Compiègne ; là le trésor de Dagobert c'est aussi au palais que se trouvent les principaux fidèles du roi et les gens importants qui ont de hautes fonctions comme, par exemple, le trésorier. Conclusion Pour conclure, ce texte nous permet d'appréhender ce qu'était la société mérovingienne, à une époque où la royauté commence à être en péril et où l'on voit la montée en puissance de certains agents du roi : les maires du palais. [...]
[...] Bien que ce soit une succession héréditaire, on remarque que le roi est aussi élu, en effet le roi mérovingien est considéré comme l'élu de son peuple, des gens, il en est l'émanation. C'est pourquoi il est élu par les leudes c'est-à- dire les grands du royaume. On parle d'élévation au trône ce qui met en valeur la dimension verticale de la royauté, on peut penser qu'à cette époque, les rois mérovingiens étaient sur des trônes, car un trône attribué à Dagobert a été retrouvé, on est en tout cas certain qu'ils existent au VIIe siècle. [...]
[...] A la ligne 40 : prenant sans arrêt conseil le maire du palais comme le roi parcourt le royaume et prend conseil des grands. On peut voir ici que le roi trop jeune se fait remplacer dans ses devoirs par le maire du palais. On peut y voir un rapprochement avec le parcours royal que fit Dagobert en 629. Le maire du palais est nommé par le roi, mais cette charge a de plus en plus tendance à devenir héréditaire, et on va voir apparaître des familles de maires de palais. [...]
[...] Sous Dagobert, Pépin était tenu par un accord sous son autorité. On voit qu'après la mort de Dagobert, Pépin va tenter de reprendre son pouvoir en profitant de la régence, qui est toujours une période de faiblesse pour le pouvoir royal. Comme le raconte Frédégaire aux lignes 13 à 17 : Pépin avec l'aide de l'évêque Cunipert va s'allier tous les Grands du royaume d'Austrasie, ils gagnent leur amitié Pépin continu dans sa création d'une force militaire et politique importante, il faut noter l'importance des liens d'amitié qui unissent les grands entre eux, mais nous reviendrons sur ces notions dans la dernière partie. [...]
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