Louis XIII et Richelieu partageaient des sentiments communs : les 2 hommes méprisaient les "guerriers de Dieu" du siècle passé, mais n'en étaient pas moins sévères avec les membres de la "Religion Prétendue Réformée".
Depuis 1617, le Conseil et les États de la vicomté du Sud-Ouest, tenue par les protestants, refusaient de se plier à l'édit de Fontainebleau et au rétablissement de la religion catholique (...)
[...] Louis XIII devenait un véritable Dieu sur terre En matant la rébellion huguenote, le roi restaure les bonnes hiérarchies dans son royaume. Il devient le Soleil du Monde, celui qui devait éclairer les autres peuples de sa sagesse et de ses vertus. Ces victoires sur les rebelles hérétiques furent donc fondamentales pour l'autorité royale. Les guerres des années 1620 contre les protestants n'étaient pas perçues comme la poursuite des guerres de Religion du XVIe siècle, mais plutôt comme une action de pacification intérieure contre des insoumis, alliés aux estrangers anglais. [...]
[...] La politique que mène alors Louis XIII révèle ses objectifs et ses intentions dans cet affrontement religieux : il maintient le culte réformé, mais supprime les libertés municipales et rétabli le culte catholique dans la ville pour permettre aux agents de la Contre-Réforme de convertir les vaincus. Quelques mois plus tard, les remparts de la villes sont rasés pour empêcher une nouvelle rébellion. La chute de La Rochelle permettait d'envisager la pacification du Languedoc et des Cévennes, toujours tenus par le duc de Rohan. [...]
[...] En Juin, elles entrèrent dans la place forte de Saint Jean d'Angély. Des prédicateurs, notamment capucins, suivaient les troupes royales, et exhortaient les vaincus à la conversion au catholicisme mais aussi à l'obéissance royale. Le 18 octobre 1622, Louis XIII tenu en échec devant Montpellier, se décide à signer un traiter avec ses adversaires : les protestants perdaient leur droit de convoquer des assemblées, mais l'accord reconduisait l'édit de Nantes. Au début de l'année 1625, les 2 princes de la Religion Prétendue Réformée Henri de Rohan et son jeune frère Soubise ; lancent une nouvelle révolte ; occupant Castres pour le premier, s'emparant de l'île de Ré et menaçant Oléron pour le second. [...]
[...] Garantie jusqu'alors par l'édit de Nantes, l'organisation politique et militaire des huguenots est anéantie. L'ordre des Capucins prend la tête du mouvement de recatholicisation de ces régions qui aboutit à la fondation de nombreux couvents et à la création d'une Mission des Cévennes, sur le modèle de celle du Poitou. Une vaste campagne de propagande est orchestrée pour célébrer la victoire de Louis Le Juste, à la fois ferme et clément, vengeur et magnanime. Dans Le triomphe du Roy, Jean Saigeot assimile le roi de guerre au roi Soleil illuminant ses sujets de son pardon et de sa clémence. [...]
[...] Afin de restaurer l'autorité du roi, il fallait soumettre les rebelles hérétiques et surtout La Rochelle qui apparaissait comme leur principal bastion. Les Rochelais faisaient à nouveau parler d'eux : en 1627, alors que l'Angleterre avait rompu son entente avec la France, elle voit dans l'aide qu'elle peut apporter à ses nouveaux alliés huguenots un moyen de défier son adversaire. Des troupes anglaises débarquent donc dans l'île de Ré. Au sein du Conseil royal, on s'accorde pour châtier les rebelles qui, de surcroit, s'étaient alliés aux étrangers ennemis du royaume. [...]
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