Conduits par Jacques Cartier, les Français remontent le Saint-Laurent et en 1608 Champlain fonde Québec. Vingt ans plus tard, pour exploiter le pays, la Compagnie des Cents Associés est crée par Richelieu. A l'époque, le territoire est dominé par les Peaux-Rouges qui appartiennent à deux grandes races : les Iroquois et les Algonquins. Les Iroquois peuplent la vallée du Saint-Laurent jusqu'au sud du lac Ontario. Toutes ces tribus semi-nomades vivent de la culture du mais et quittent leurs villages au moment de la chasse aux bisons et se déplacent par tribus entières pour fuir leurs ennemis car la guerre est constante à l'époque. Elles communiquent entre elles par les fleuves et les sentiers, difficiles à trouver pour les Blancs. Au départ, seuls les missionnaires s'intéressent vraiment au pays car ils y trouvent des peuplades à qui offrir en grand nombre leurs prédications. Les premiers qui viennent au Canada sont les récollets en 1615, en 1625 les jésuites, puis les Sulpiciens qui y achètent l'île de Montréal. On y trouve aussi des traitants de fourrures (Jean Nicollet), biens précieux à l'époque. La région des Grands Lacs reste toutefois encore très mal connue.
[...] II, Samuel Champlain-Belain d'Esnambuc-Robert Cavelier de la Salle Maran, René (1887-1960) / A. [...]
[...] Le programme d'exploration est lancé rapidement mais les deux explorateurs qui l'avaient conçu n'y participent pas : le Père Marquette est décédé le 18 mai 1675 et Louis Jolliet se fait répugner par Colbert le 28 avril 1677 l'autorisation de s'établir dans le pays de l'Illinois. Frontenac et ses hommes se mobilisent : 400 hommes et 120 canons forment 9 escadres bien armées. Le 12 juillet 1673, la flotte navigue sur le lac Ontario et la bonne entente avec les Iroquois est gagnée par Cavelier de la Salle. L'expédition ne coûta que 10.000 livres. Durant le même mois, le fort Frontenac, canon de sécurité contre les Iroquois et réserve de marchandises de France, est construit. [...]
[...] Par son raid, le Père Hennepin a préparé les voies à Cavelier de la Salle. De son côté, Cavelier noue des liens avec les Sauvages : s'adressant aux Sauvages de la Nouvelle-Angleterre, venus des environs de Boston, Bristol, Manhattan- New York, il les invite à s'établir chez les Miamis et les Illinois sous la protection du plus grand Roy du monde Aussitôt qu'il aurait découvert l'embouchure de la grande rivière du Mississippi, il leur ferait venir par là bœufs, chevaux, meubles, bref toutes les commodités qu'ils avaient dans leur ancien pays. [...]
[...] La mort tragique de Cavelier de la Salle En février 1686, son dernier bateau la Belle est pris dans une tempête et s'échoue dans la baie de Matagorda. Après deux années longues et difficiles qui voient la colonie de 180 hommes réduite à 40 personnes, la Salle décide de tenter le destin. Il quitte le campement accompagné de seize hommes, parmi eux son frère, Jean, prête de son état, et le neveu de la Salle ainsi que Henri Joutelle, son homme de confiance. [...]
[...] En habit écarlate galonné d'or tel un imperator, Cavelier prend possession de la Louisiane et une grande croix sur laquelle il y était inscrit Louys le Grand, Roy de France et de Navarre, règne le 9 avril 1682 est érigée. Une plaque de plomb fleurdelisée est inhumée près de la croix. L'acte de cette prise de possession est signé tour à tour par Cavelier de la Salle, Zénobe Membré (missionnaire), Henry de Tonty, François de Boiscondet, Jean Bourdon (sieur d'Autray), Jacques Cauchois, Pierre Yon, Gilles Menneret, Jean Michel (chirurgien), Jean de Lignon, Nicolas de la Salle et Jacques de la Métairie paraphe le tout. [...]
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