Le XVIIIe siècle voit la rivalité franco-anglaise s'accroître pour aboutir aux guerres coloniales entre les deux pays et au traité de Paris en 1763, qui scelle la victoire anglaise. Nous traiterons uniquement de la rivalité franco-anglaise au XVIIIe siècle, car, s'il existe des oppositions ou des guerres entre ces deux pays auparavant, leur rivalité prend au XVIIIe siècle un nouvel aspect qui préfigure les conflits européens postérieurs : c'est une rivalité entre deux modèles politique et économique, et c'est une rivalité à l'échelle mondiale dont l'enjeu essentiel est l'acquisition de colonies, au-delà des conflits européens conjoncturels.
La limite antérieure de l'analyse est donc fixée au traité d'Utrecht en 1713 qui inaugure véritablement une nouvelle politique de l'Angleterre, celle-ci profitant de sa position en Europe pour y jouer un rôle d'arbitre et obtenir des avantages coloniaux de la France.
[...] Les colonies françaises doivent ainsi se contenter d'un corps de hommes avec diverses milices, tandis que les Anglais, grâce à un effort maritime incessant, débarquent hommes en en 1758, et en 1759. Ainsi, malgré les efforts du marquis de Montcalm, commandant les armées françaises au Canada, la France s'effondrent lors de l'engagement dit des plaines d'Abraham, en septembre Le traité de Paris et le triomphe du modèle anglais Ainsi, au printemps 1762, la France ne conservait outre-mer que Saint- Domingue, la Louisiane, et les Mascareignes dans l'océan Indien. [...]
[...] Ainsi le 18e siècle voit la rivalité franco-anglaise s'accroître pour aboutir aux guerres coloniales entre les deux pays et au traité de Paris en 1763, qui scelle la victoire anglaise. Je vais uniquement traiter la rivalité franco-anglaise au 18e siècle, car, s'il existe des oppositions ou des guerres entre ces deux pays auparavant, leur rivalité prend au 18e siècle un nouvel aspect, qui préfigure les conflits européens postérieurs : c'est une rivalité entre deux modèles politique et économique, et c'est une rivalité à l'échelle mondiale dont l'enjeu essentiel est l'acquisition de colonies, au-delà des conflits européens conjoncturels. [...]
[...] Or, en 1756 se déclenche en Europe la guerre de 7 ans. La France, en difficulté sur le théâtre européen, ne peut assurer la conduite d'une guerre coloniale, les conflits coloniaux coûtant de plus extrêmement chers et nécessitant une marine puissante, ce que la France n'a pas. Face à son impuissance, l'Angleterre met tout en œuvre pour l'expulser d'Inde, en s'alliant aux princes indiens et en exploitant ses erreurs tactiques. Ainsi, en 5 ans, la France s'effondre en Inde et Lally- Tollendal, envoyé par la France, doit capituler en janvier 1761. [...]
[...] Le Canada coûtait beaucoup et rapportait très peu. Si la dixième partie de l'argent englouti avait été employée à défricher nos terres incultes, on aurait fait un gain considérable ; mais on avait voulu soutenir le Canada, et on avait perdu cent années de peine avec tout l'argent prodigué sans retour. Conclusion Mais ce traité marque aussi le triomphe du modèle anglais : la puissance maritime a permis à l'Angleterre de couper les liaisons métropole- colonie de la France et d'envoyer facilement des troupes, tandis que sa puissance commerciale a financé l'effort de guerre. [...]
[...] L'essentiel était alors de conserver les îles à sucre et d'une façon générale des points d'appui pour faire du commerce. La France de l'époque n'avait pas la notion précise d'empire colonial mais voulait surtout mener une politique portuaire et maritime qui négligeait les agrandissements territoriaux et n'attachait de prix qu'aux intérêts commerciaux. Dans le Précis du siècle de Louis XV, Voltaire écrit même, à propos du Canada : Ces 1500 lieues dont les trois quarts sont des déserts glacés, n'étaient peut-être pas une perte réelle. [...]
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