Le terme d'Ancien Régime est apparu à l'époque révolutionnaire pour désigner le système en cours d'abolition, et par convention il désigne une période élargie à une période plus grande à savoir la période moderne. Si ce terme est encore utilisé par quelques historiens, d'autres mettent en avant le danger de l'emploi de ce terme à savoir un raccourcissement abusif de l'histoire. En effet la monarchie pendant la période moderne en France, que l'on délimite dans ce devoir du début du règne de François Ier à la Révolution française, fut en construction permanente vers un renforcement de l'absolutisme. Les rois qui au Moyen-âge central n'étaient en France que de simples Grands seigneurs parmi les autres Grands du royaume, ont tous cette volonté de reconquête de la puissance publique amorcée au bas Moyen-âge. Et l'une des manifestations de cette volonté est le rituel monarchique.
Ce terme de rituel ou cérémonial que l'on peut définir comme une action répétitive et très précisément réglementée à valeur hautement symbolique lors des grands moments des règnes et lorsque le roi veut imposer son pouvoir et sa majesté est au cours de la période moderne en constante construction. Dans ce devoir il s'agit de savoir si ce rituel monarchique constitue en lui-même un discours constitutionnel, c'est-à-dire s'il a un but et une application concrète prenant part à cette construction de la monarchie et à son renforcement.
[...] Toutefois, ce rituel monarchique se met en place dans d'autres grandes cérémonies durant lesquelles le roi impose son pouvoir et Sa Majesté : les entrées et les lits de justice. Les entrées sont les seules cérémonies où le peuple voit son roi et les cortèges des entrées vont prendre l'aspect du triomphe romain avec des décorations à la gloire du roi et de ses actions. Toutefois si ce rituel est l'occasion pour le roi de se montrer à son peuple il est surtout l'occasion de s'assurer de l'obéissance des villes. [...]
[...] Progressivement ce rituel est devenu quotidien avec l'étiquette instaurée au sein de la cour et notamment à son apogée sous Louis XIV. La monarchie a mis au service de ce rituel toute une pléiade d'artistes (architectes, peintres, sculpteurs, poètes), ceux-ci étant dirigés par la maison du roi et notamment le titulaire de la charge de grand maître des cérémonies de France instituée par Henri III. Toutefois à la fin du règne de Louis XIV et lors de celui de Louis XV, le roi a essayé de diminuer son rôle de personnage public, le cérémonial royal lui permettant d'imposer Sa Majesté et son pouvoir sans voyager et en se montrant en public moins souvent. [...]
[...] Le rituel monarchique en France (1515-1789) : un discours constitutionnel Le terme d'Ancien Régime est apparu à l'époque révolutionnaire pour désigner le système en cours d'amollissement, et par convention il désigne une période élargie à une période plus grande à savoir la période moderne. Si ce terme est encore utilisé par quelques historiens, d'autres mettent en avant le danger de l'emploi de ce terme à savoir un raccourcissement abusif de l'histoire. En effet, la monarchie pendant la période moderne en France, que l'on délimite dans ce devoir du début du règne de François Ier à la Révolution française, fut en construction permanente vers un renforcement de l'absolutisme. [...]
[...] Par ce rituel quotidien de la cour, les rois de France réussissent donc le coup de maître de fidéliser la haute noblesse. Pour ce qu'il s'agit des parlements, la cérémonie du lit de justice permet au roi de rappeler Sa Majesté et d'imposer son pouvoir. Les parlements et tout particulièrement celui de Paris vont se forger une dimension fondatrice dans la déclaration des majorités des rois Louis XIII et Louis XIV et par ce rituel trouver une place dans cet absolutisme que les rois ne vont pas leur contester. [...]
[...] Il en est de même pour les autorités ecclésiastiques de la ville. Par ce rituel le roi s'assure de la soumission des villes qui ont des statuts divers et variés en imposant Sa Majesté. Toutefois, les entrées vont se séparer de cette phase de négociation des villes pour ne garder que le triomphe, et ce, notamment à partir du retour de Louis XIII après la reddition de La Rochelle en 1628. La deuxième cérémonie est le lit de justice qui a lieu dans la Grand- Chambre du Parlement de Paris : son nom vient de l'ensemble de la décoration autour du fauteuil et des dais aux couleurs de la monarchie. [...]
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