Révoltes néerlandaises, les provinces unies, idéologies patriotes, confédération, révolution
On ne mesure pas exclusivement une révolution à sa consécration institutionnelle. La révolution des Provinces Unies de 1780 à 1787, fut pourtant pendant longtemps délaissée des historiens, car son échec ne lui donnait pas le lustre d'une Révolution victorieuse. Il est vrai que l'on peut la considérer comme une simple révolte, comme il y en eut régulièrement depuis leur indépendance à la fin du 16ème siècle.
Depuis cette acquisition de souveraineté, elles se sont organisées en confédération de sept provinces. Or, si cette révolution n'a pas abouti à un renversement institutionnel, elle comporta des ferments révolutionnaires importants, fondés sur des idées républicaines notamment. De plus, elle bouleversa l'exercice du pouvoir au moins dans certaines provinces.
Cette expérience révolutionnaire, menée de 1780 à 1787 a assurément marqué l'Europe. Il convient donc de la replacer dans son contexte, de l'étudier pour elle-même mais aussi de comprendre son rôle dans le cycle des révolutions de la fin du 18ème.
[...] C'est donc le moralisme religieux qui pousse à la revendication politique. Les patriotes souhaitent intégrer les minorités religieuses à leur mouvement dont les buts sont les mêmes. La révolution va être en accord avec la religion chrétienne populaire, les deux aspects sont concomitants. Mais le rôle du protestantisme reste tout de même limité pour expliquer la conscience nationale, l'état d'esprit des habitants à l'aube de la révolution. L'originalité de la révolution batave tient aussi à la position économique du pays par rapport à l'international. [...]
[...] >Au final, manque de centralisation de leurs vues. Cela laisse un espace au camp du prince pour se ressaisir, grâce à l'argent anglais, il mobilise des partisans dans l'aristocratie et le petit peuple. En 1786, troupes Guillaume V reprennent certaines villes (Hattem et Elburg en Gueldre). En réponse les états de Hollande reprennent au prince son pouvoir de commandement sur les troupes provinciales. Il y a un bras de fer concernant la légitimité de chacun des représentants politiques. Finalement, quand le duc de Brunswick entre dans la République en septembre 1787, c'est la débandade, cela montre leur manque d'ancrage. [...]
[...] Au 17ème, les Provinces-Unies dominent économiquement l'Europe. Elles contrastent avec la situation de marasme des autres pays. Elles possèdent une qualité de vie supérieure à l'étranger. C'est le peuple le mieux nourrit d'Europe ce qui entretient un fort dynamisme démographique. Les structures économiques et commerciales sont modernisées. Le commerce est florissant, le pays possède une quasi hégémonie commerciale avec la Compagnie des Indes Orientales. Une grande partie de sa puissance est fondée sur son Empire colonial. Elles possèdent de nombreuses des colonies et des comptoirs à travers le monde. [...]
[...] A)Réplique du séisme américain : culture similaire >D'abord les patriotes ont des contacts avec des descendants hollandais installés depuis 17ème Nouvelle Amsterdam. Or l'Angleterre appuie les Orangistes. Dans le contexte de la guerre contre les Anglais, le pays acquiert une certaine sympathie pour la cause américaine. Presse relativement libre au P.U = on parle beaucoup de la révolution américaine et genevoise. Ainsi les Provinces Unies sont animées par une réelle américanophilie. Cela est flagrant dans la brochure de Van Der Capellen. Ce dernier exhorte les néerlandais à prendre comme modèle les insurgent Américains. [...]
[...] Ainsi, le sentiment national, faisant appel aux citoyens et non à la noblesse, pour restaurer le pays, est une manifestation de cette confiance en l'homme, en la figure du citoyen vertueux. >D'ailleurs on peut voir en Van der Capellen le Thomas Paine américain, par là l'idée est de souligner l'importance des journalistes, des pamphlétaires dans les deux pays. De même qu'en France à l'heure de sa Révolution. Parmi cette littérature abondante, des publications se distinguent. Le projet de Leiden a déjà été évoqué. [...]
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