Paris, révolution, Haussmann, modernisation
Le XIXème siècle en Europe est caractérisé par une industrialisation inégalée. Celle-ci se manifeste au sein de grandes villes comme Paris, où l'exode rural et l'immigration conduisent à une croissance démographique sans précédent. En 1800 on dénombre 600 000 habitants, en 1841 1 000 000 et en 1911 on en dénombre 2 900 000. En effet comme l'écrit l'auteur et académicien Maxime Du Camp « En 1848, Paris allait devenir inhabitable. Sa population singulièrement accrue et remuée par le mouvement incessant des chemins de fer [...] étouffait dans les ruelles putrides, étroites, enchevêtrées où elle était parquée. Tout souffrait de cet état de chose, l'hygiène la sécurité, la rapidité des communications et la moralité publique. » En fait, le Paris des misérables est à peu de choses près le Paris de Notre Dame de Paris. C'est un dédale de ruelles tortueuses, dangereuses, sales et plongées dans la pénombre. La modernisation par l'urbanisation apparaît comme un enjeu décisif. Elle sera possible grâce au pouvoir fort de Napoléon III, qui désire ardemment voir Paris rivaliser avec des capitales industrielles comme Londres
[...] Des égouts passant sous la Seine, nantis de collecteurs, débarrassent les immeubles des eaux usées. En 1852 seulement 141 km d'égout, en 1869, plus de 567 km. > Les Hôpitaux n'existaient pas hormis quelques couvents à caractère hospitalier. Sont alors créés de nombreux hôpitaux psychiatriques, asiles de vieillards, crèches gratuites et unités de consultation et de soins à domicile. > Rues étroites, peu longues, très nombreuses, entremêlées, l'absence des grands axes empêche la bonne ventilation des rues où la pénombre règne (la lumière arrive a peine a entrer), faisant des ruelles le paradis des bactéries. [...]
[...] Tout souffrait de cet état de chose, l'hygiène la sécurité, la rapidité des communications et la moralité publique. En fait, le Paris des misérables est à peu de choses près le Paris de Notre Dame de Paris. C'est un dédale de ruelles tortueuses, dangereuses, sales et plongées dans la pénombre. La modernisation par l'urbanisation apparaît comme un enjeu décisif. Elle sera possible grâce au pouvoir fort de Napoléon III, qui désire ardemment voir Paris rivaliser avec des capitales industrielles comme Londres. [...]
[...] > Eugène Belgrand fait un service public des eaux provenant de l'Ourcq et de la Seine. De 1852 à 1869 les conduites d'eau, élargies, passent de 705 à 1550 km. Nouveaux parcs et jardins (les Bois de Boulogne et de Vincennes sont les deux poumons de Paris). On voit apparaître des lacs artificiels, des allées forestières, le parc Monceau est remanié. Les Parcs des Butte- Chaumont et de Montsouris sont créés. L'esthétique de la ville est une réelle préoccupation. > Les gares sont modifiées en profondeur. La gare du nord est créée. [...]
[...] Conclusion Admirée ou contestée, la révolution haussmannienne à Paris a changé à 60% l'aspect de la capitale. Ces chantiers colossaux valurent à Haussmann le surnom de vice Empereur de Paris Le préfet a essuyé de nombreuses critiques, dont Jules Ferry les comptes fantastiques d'Haussmann faisant allusion au coût de ces travaux considérables milliards 115 millions). Aussi, beaucoup de vestiges du Moyen Age sont détruits, Mais malgré tout, la Révolution Haussmannienne a permis une meilleure circulation des biens et des personnes, nécessaire à l'essor industriel, avec une ville sûre, hygiénique, dont le prestige bientôt mondial s'est constitué en associant au vieux Paris des ruelles médiévales un Paris dont les boulevards, les places dégagées, et les équipements innovants s'inscrivent dans une modernité en marche. [...]
[...] Le boulevard Voltaire facilite le contournement du centre à partir de la place de la Nation. Le boulevard Haussmann et la ligne droite de la rue La Fayette, assurent une meilleure desserte du quartier de l'Opéra à partir des arrondissements extérieurs Le Boulevard Richard-Lenoir relie la place de la Bastille au boulevard Jules Ferry > Vers la fin de son mandat, Haussmann commence à aménager les communes annexées en 1860. Il crée ainsi une très longue voie sinueuse qui dessert les 19e, 20e et 12e arrondissements : rue Simon-Bolivar, rue des Pyrénées, avenue Michel-Bizot. [...]
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