Révolution française, création des départements, Ancien régime, Édit de 1787, révolutionnaires, État français
Aux XVIe et XVIIe siècles, l'État français s'était appuyé sur la justice pour se construire et assurer la paix civile. Toutefois, avec la volonté de l'État de s'occuper davantage des affaires de la société, on assiste à un changement important au milieu du XVIIe siècle, à tel point que certains historiens parlent de « révolution administrative ». En effet, vers 1660, la main de l'État ne passe plus par la justice, mais par les finances. Peu à peu, l'État se centralise : le roi décide seul, fait la loi et nomme les intendants qui agissent en son nom sur le territoire divisé en provinces. Contre ces abus du souverain, les Parlements de justice se révoltent.
[...] Le 11 novembre 1789, la Constituante adopte le découpage du territoire en départements. Ceux-ci sont créés par décret un peu plus d'un mois plus tard le 22 décembre et remplacent de ce fait les provinces impossibles à gérer pour le pouvoir central. Ce décret pris par l'Assemblée constituante dispose qu'il y aura entre 75 et 85 départements, chacun étant divisé en districts. Ce décret s'inscrit dans la continuité de l'édit de juin 1787 évoqué ci-dessus. Certains éléments du 22 décembre 1789 furent ensuite constitutionnalisés, car introduits dans la Constitution de 1791. [...]
[...] Conclusion : un système qui perdure au-delà de la Révolution Témoignant de la nécessité de leur création au temps de la Révolution, les départements ont perduré et existent encore de nos jours. Dès 1792 puis sous Napoléon Ier, ils ont intégré les territoires annexés, leur nombre atteignant 130 en 1811. Si en 1800, sont créées les subdivisions que sont les préfectures, sous-préfectures et cantons, qui deviendront circonscriptions électorales en 1871, l'organisation des départements n'a pas été modifiée jusqu'en 1982 et les lois de décentralisation. [...]
[...] Enfin, ils deviennent effectifs le 4 mars. Ainsi, en quelques mois seulement, la Constituante a joué de son pouvoir législatif pour réformer rapidement et efficacement le royaume, et ce sans heurts majeurs. À cette période, les assemblées de la Révolution française sont extrêmement actives et créent les communes, l'armée populaire ou encore le système universel de poids et mesures. III) Des conséquences sur la longue durée Une nouvelle organisation administrative de l'État Les limites des départements nouvellement créés respectent globalement celles des anciennes provinces, mais leur surface moyenne doit être telle que l'on peut atteindre le chef-lieu en une journée à cheval maximum depuis tout point du département. [...]
[...] La Révolution et la création des départements Aux XVI et XVII siècles, l'État français s'était appuyé sur la justice pour se construire et assurer la paix civile. Toutefois, avec la volonté de l'État de s'occuper davantage des affaires de la société, on assiste à un changement important au milieu du XVII siècle, à tel point que certains historiens parlent de « révolution administrative ». En effet, vers 1660, la main de l'État ne passe plus par la justice, mais par les finances. [...]
[...] En cela, la création des départements peut être qualifiée de processus équilibré, ce qui expliquerait sa durée dans le temps. La Fête de la fédération le 14 juillet 1790, à laquelle participèrent des représentants de tous les départements, rappelle la volonté de former une nation soudée et unique et vise à rapprocher Paris des autres départements. Une nouveauté qui sert aux changements politiques Au-delà du découpage territorial, la loi sur la création des départements inclut des modalités de représentation et d'élection. [...]
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