Pendant cette période (deuxième moitié du 16ème, première moitié du 17ème), la politique exercée par le roi est une politique d'affirmation et de centralisation du pouvoir. Avec les guerres, il a également besoin de moyens financiers importants. Il lui faut développer des institutions fiscales toujours plus complexes et plus contraignantes, et ce à l'échelle nationale De 1628 à 1633, la déclaration de guerre aux Habsbourg fait tripler l'impôt. De plus, vers les années 1570-1580 commence une période de crises et d'inflation, causée en partie par le climat. De 1580 à 1610, en effet, les hivers sont très rudes, et cette période a même été surnommée « le petit âge glaciaire ». Ces difficultés provoquent un développement de la pauvreté et un endettement populaire croissant.
Toutes ces circonstances, ainsi qu'un certain quotidien de la violence, sont propices à un mécontentement populaire et à des soulèvements. Le 17ème siècle est la période où ont éclatées le plus de révoltes populaires. Nous verrons dans un premier temps les émeutes populaires spontanées puis les révoltes plus organisées, à une plus grande échelle.
[...] La révolte commençait à l'échelle de la paroisse. Les habitants d'une communauté se dressaient contre l'arrivée d'un collecteur d'impôt, étranger au village, venu réclamer une nouvelle contribution, jugée illégitime, injuste et opprimante. La plupart du temps, cet officier royal était chassé ou tué par les habitants de la communauté. De village en village, les troupes des communes grossissaient et pouvaient devenir importante (plusieurs milliers d'homme). Les troupes se ralliaient au son de la cloche du village. Ces troupes s'organisaient, rédigeaient des cahiers de doléances, élisaient des capitaines. [...]
[...] Les danseurs prirent les armes, et l'un d'eux abattit le roi des drapiers. Neuf autres personnes furent tuées. On voit donc que les fêtes populaires pouvaient faire ressortir les rivalités, et être à l'origine d'émeutes. Les émeutes contre les soldats du roi Jusqu'à la construction systématique de casernes, à la fin du 17ème siècle, les troupes logeaient chez les habitants, lorsqu'elles étaient en déplacement. C'était une charge lourde pour les paysans, qui rendit les soldats très impopulaires auprès du peuple, et qui fut origine d'un grand nombre d'émeutes. [...]
[...] Ils ont le droit de pénétrer dans les maisons, et appliquent le principe de présomption de culpabilité. En 1548, la révolte éclate, d'abord pour réclamer la libération des hommes emprisonnés, puis pour réclamer la suppression du droit de gabelle. Des hommes riches et des officiers royaux se joignent à eux. Henri II, qui est en voyage en Italie, charge Henri d'Albret, roi de Navarre, d'écraser la rébellion. Ce dernier envoie 240 combattants, mais les pitaux, comme sont surnommés les révoltés, sont déjà plus de 4000, et Henri d'Albret échoue. La révolte gagne Bordeaux. [...]
[...] Dans l'opinion publique, ces émeutes étaient reconnues comme légitimes. Tout le monde connaissait les exactions des soldats, et jugeait injuste que le peuple ait aussi à souffrir cette charge. Aussi, la répression n'était pas trop dure. La responsabilité était collective, et les sanctions s'appliquaient à toute la communauté. Par exemple, la suppression des murailles et des portes de la ville, ou une amende payée par chaque membre de la ville. Et même ce type de répression ne s'exerçait que lorsque le pouvoir royal se trouvait affaibli et voulait démontrer son autorité par des exemples. [...]
[...] Toutes ces circonstances, ainsi qu'un certain quotidien de la violence, sont propices à un mécontentement populaire et à des soulèvements. Le 17ème siècle est la période où ont éclatées le plus de révoltes populaires. Nous verrons dans un premier temps les émeutes populaires spontanées puis les révoltes plus organisées, à une plus grande échelle. I Les émeutes populaires Emeutes de cherté Les émeutes de cherté sont limitées aux années de cherté et de disette, où le blé se faisait rare. Pendant ces années-là, elles étaient banales et fréquentes. [...]
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