Né en 1517 avec la publication des 95 thèses par Martin Luther, le protestantisme reste une religion minoritaire décriée par les catholiques pendant toute la durée de l'Ancien Régime.
Au nom de l'adage « une foi, une loi, un roi » et des théories absolutistes mises en place par Bossuet au XVIIe siècle, Louis XIV n'a de cesse durant son règne, qui débute en 1643 et s'achève en 1715, de lutter contre les protestants qui mettent en danger son pouvoir absolu.
En 1685, le conseil du roi décide de révoquer l'édit de Nantes, édit de tolérance qui avait donné la liberté de culte aux protestants en 1598. Michel Le Tellier, alors chancelier et chef du conseil, s'occupe de la rédaction du texte législatif et le 17 octobre, l'édit de Fontainebleau qui révoque celui de Nantes est signé par le roi Louis XIV. Un sceau de couleur verte, symbole d'un acte perpétuel, est apposé sur le texte. Quelques semaines plus tard, l'édit est enregistré par le parlement de Paris.
Il se compose tout d'abord d'un préambule expliquant la décision du roi, puis d'une série de 12 articles interdisant la « religion prétendue réformée ». Le Languedoc, province où la réforme s'était rapidement et massivement propagée au XVIe siècle, accueille cet édit avec stupeur.
[...] Ouvrages spécialisés : LABROUSSE E., la révocation de l'Édit de Nantes, Paris, Éditions Payot 216p. QUÉNIART J., la révocation de l'Édit de Nantes, Paris, Éditions Desclée de Brouwer 143p. Ouvrages spécialisés sur le Languedoc : GERMAIN A., GROFFIER G., la révocation de l'Édit de Nantes à Nîmes et dans le Gard, Nîmes, Éditions Lacour p. Compte rendu du Colloque fait à Nîmes pour le tricentenaire de la révocation : La révocation de l'Édit de Nantes dans les Cévennes et le Bas- Languedoc, Nîmes, Éditions Lacour p. [...]
[...] Webographie : http://www.museeprotestant.org : musée virtuel du protestantisme français. [...]
[...] Mais c'est un échec pour le roi qui ne réussit pas à prendre la ville. Suite à cela, dans le Languedoc, la situation dégénère. Ces événements sont mentionnés ligne 16 17 : par de nouvelles entreprises desdits de la Religion prétendue réformée En effet, suite à l'échec du roi, l'est du Languedoc se révolte. Montpellier en est l'exemple même avec l'épisode du Grand Harlan : le peuple protestant se soulève et saccage les églises et autres bâtiments catholiques de la ville. [...]
[...] On remarque donc bien le caractère progressif qu'a connu cette guerre menée contre les protestants, dont l'édit de Fontainebleau officialise la victoire. Ce document permet donc de retracer l'histoire protestante de l'édit de Nantes jusqu'à sa révocation. Provenant du pouvoir royal, il faut cependant le nuancer, car il est écrit de façon à légitimer la décision du roi. Il est donc orienté et certaines choses sont passées sous silence. Sa portée a été importante au moment de sa publication, car les officiers du roi se sont chargés de le propager et de le faire respecter jusque dans le Languedoc. [...]
[...] Elles sont donc organisées par des laïques protestants qui tentent de faire survivre leur culte. Mais les peines encourues pour ce type de pratique sont lourdes comme le mentionne l'édit de Fontainebleau ligne 58 59 : à peine contre tous nos sujets qui feraient ledit exercice, de confiscation de corps et de biens Témoin de cette pratique clandestine bien réelle, plusieurs condamnations ont lieu, notamment en Languedoc. Pour les organisateurs de ce type d'assemblée, la peine encourue n'est autre que la mort. [...]
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