« L'Empire, c'est la paix » dit Napoléon III en installant son pouvoir ». Cette phrase illustre assez bien les angles d'approches qui sont les plus souvent abordés concernant le second Empire : ses relations avec l'extérieur et la politique napoléonienne. Pourtant, il est assez rare d'étudier la vie de l'opposition sous ce régime. Parmi celles-ci se trouvent les républicains, qui continueront d'exister bien après lui pour s'installer comme régime officielle et non plus seulement en mouvement politique.
Mais il convient ici de définir l'identité républicaine : Selon Maurice Agulhon, les républicains sont attachés à plusieurs principes : le SU, la laïcité, se réfèrent aux Lumières, intérêt pour le social et sont très patriotiques. Cette identité des républicains s'est affirmée tandis que le pouvoir en place, officiel comme le Second Empire ou officieux comme les monarchistes au début de la IIIe République, lui, a évolué.
En effet, en1851, la 2nde République est morte, et elle semble donc avoir emporté avec elle l'idéal républicain. Pourtant, en 1879, avec la démission de Mac Mahon, c'est bien les républicains qui s'imposent. On peut donc se demander comment sont-ils parvenus à établir leur pouvoir.
Si sous l'Empire, les républicains sont d'abord opprimés, ils parviennent néanmoins à se placer comme force d'opposition, et s'emparent peu à peu de la république naissante après la chute de Napoléon.
[...] Ceux-ci sont d'ailleurs divisés à la chute de l'empire entre ceux souhaitant continuer la guerre et ceux souhaitant la paix. Une véritable lutte pour le pouvoir se met peu à peu en place entre les monarchistes majoritaires et les républicains, qui s'imposent pourtant définitivement après la crise de 1877. La France devient alors une véritable République et constitue une exception en Europe. Toutefois, si nous avons vu l'instauration de la République au niveau politique, on peut s'interroger sur la manière de diffuser au niveau social les valeurs républicaines. [...]
[...] Si sous l'Empire, les républicains sont d'abord opprimés, ils parviennent néanmoins à se placer comme force d'opposition, et s'emparent peu à peu de la république naissante après la chute de Napoléon. I)Sous l'Empire , ils sont d'abord affaiblis mais parviennent peu à peu à se faire entendre comme opposition L'Empire se revendique du peuple mais opprime les républicains(1852- 1857) * Le coup d'Etat de Napoléon intervient le 02 décembre 1851.Les républicains réagissent à ce coup d'Etat et de nombreux soulèvements éclatent.Les soulèvements ne se limitent pas à Paris mais ils concernent également la province et plus spécifiquement des petits villages où l'idéologie républicaine s'est propagée. [...]
[...] Il y a donc un véritable paradoxe entre des monarchistes qui tentent pendant qu'ils le peuvent encore de restaurer un roi et la réalisation effective de la restauration qui semble apparemment impossible. La question de la victoire soit des républicains, soit des monarchistes, est alors brûlante Finalement, c'est une véritable conquête de la République par les républicains (1875-79) La conquête se fait progressivement à l'aide de compromis : L'amendement Wallon disant que le président de la République est élu à la majorité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en une Assemblée nationale. [...]
[...] Ce sont les villes qui basculent dans l'opposition surtout à Paris mais aussi à Lyon ou Marseille. Ces résultats sont obtenus malgré la propagande électorale du régime et des modalités de scrutin très contestables. On passe à 3 millions de voix en 1869 mais le référendum de 1870 sur la réforme de Constitution est un grand échec pour les républicains avec seulement Non. Ce referendum montre que même trois mois avant la chute du Second Empire Napoléon III béneficie toujours d'une certaine aura. [...]
[...] Ainsi, Emile Ollivier , qui fait partie du groupe des Cinq en 1857 va progressivement se rapprocher du régime. Il croit en la vision libérale et sociale de l'Empereur , il est rapporteur du projet de loi sur le droit de grève en 1864 et il forme un gouvernement le 02 janvier 1870. La plupart des républicains rejettent à des degrés variables cette participation au régime. L'un des plus intransigeants Victor Hugo , refuse de cohabiter physiquement avec l'Empire mais une nouvelle génération apparaît à la fin des années 60. [...]
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