Depuis l'Antiquité, les femmes sont considérées comme « d'éternelles mineures » et les représentations participent à la subordination féminine dans le cadre de la société. Plus qu'une histoire purement sociale des femmes, il s'agit de s'intéresser aux représentations collectives de celles-ci durant l'époque moderne et des structures mentales changeantes caractéristiques des évolutions se faisant entre le 16ème et le 18ème siècle.
Pour appuyer notre réflexion sur le sujet, nous disposons de deux documents de nature différente : Le premier est un extrait de procès criminel d'une femme accusée de sorcellerie, tiré de l'ouvrage De la Tranquilité de l'esprit ; plus un discours sur le proces criminel faict a une sorciere (1588) de Louis Le Caron, dit Charondas, juriste français qui vécut entre 1534 et 1613. Dans son oeuvre, il présente cet aspect mal perçu de la femme et hérité essentiellement du Moyen-Âge en assurant l'existence de la sorcellerie et en mettant chacun en garde devant les risques de la « séduction du démon ». A titre d'exemple, il joint le procès criminel fait à une sorcière en 1586, or, il se trouve que la période 1580-1630 connut une grande vague de répression de la sorcellerie. Le second document est un extrait du Tableau de Paris de Louis Sébastien Mercier, écrivain et publiciste de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Dans cet extrait, rejoignant en partie Rousseau, il traite des femmes de Paris selon plusieurs angles, amenant ainsi à la critique de la mondanité et des répercussions sur le sexe féminin. Ces deux auteurs ont pour point commun d'avoir étudié La coutume de Paris, recueil des lois civiles de Paris, évoquant la place faîte aux femmes. Il s'avère nécessaire de garder une certaine distance face à des textes qui sont parfois d'avantage le reflet de l'idée que la société se fait de la femme plus que de la réalité elle-même, qui lui semble alors substituée. Ces représentations sont celles que se font les contemporains et participent au rapport des genres. Le statut et l'image de la femme connaît des évolutions à l'époque moderne qui ne semblent pas toujours aller de pair avec sa subordination.. Les représentations sont diverses, allant d'une femme diabolisée et subordonnée, à une femme mondaine et cultivée, voir à des reines influentes. Il s'agit de s'attarder à la manière dont les individus se focalisent sur des aspects particuliers de la femme à des moments donnés (...)
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